ESSAYEZ NOTRE
Âge de Fertilité
Calculateur

Podcast ‘Le Combat Invisible’: La place des émotions pendant le parcours de PMA

“Le combat invisible” : la place des émotions pendant le parcours de PMA

Le parcours de PMA est un voyage à la fois complexe et personnel derrière lequel on retrouve avant tout le désir profond d’accueillir un enfant. Entre rendez-vous médicaux, traitements et examens, celles et ceux qui passent par la case PMA le savent : cette aventure est, à chaque instant, jalonnée de défis, y compris psychologiques. Mais comment faire face aux nombreuses émotions qui peuvent s’emparer de nous lorsqu’on se lance dans un tel parcours ?

Reconnaître, accepter, et gérer les sentiments de stress et d’anxiété

Vivre un parcours de PMA sort de l’ordinaire. Selon Sylvie Roberti, psychologue clinicienne au centre de PMA de la Citadelle à Liège, invitée dans notre podcast “Le Combat Invisible”, il est normal que ce processus suscite des réactions qui, elles aussi, sortent de l’ordinaire. “Il faut vivre ces émotions avec le corps, la tête, et le cœur” confie la spécialiste, pour qui oser accueillir nos émotions est la clé. « Ces émotions sont là pour vous aider : elles existent pour une raison. Derrière chaque peur se cache un désir, et dans ce cas-ci, le désir n’est autre que celui d’avoir un enfant et de fonder une famille. Ce désir est puissant car c’est l’explication derrière ce sentiment de colère ou de déception que l’on peut ressentir lors du parcours de PMA. »

Encourager tout un chacun à poser des questions

Et ces émotions sont d’autant plus fortes lorsqu’on connait le caractère imprévisible des traitements lors d’un parcours de PMA, qui engendre ne grande incertitude. « Nous aimons être acteurs de notre vie, mais dans un parcours de PMA, la conception du bébé dépend non seulement du couple, mais également de différents acteurs, à l’instar du gynécologue, des infirmières, ou encore du psychologue » explique Sylvie Roberti. De cette manière, lors d’un parcours de PMA, le couple doit vibrer à la même fréquence que le centre de PMA et ses différents acteurs. Il s’agit là d’une démarche loin d’être intuitive, et c’est pourquoi la spécialiste conseille à tous les couples en processus de PMA d’oser poser des questions aux spécialistes, en mettant leurs craintes de côté.

L’importance de prendre du temps pour soi

Traverser un parcours de PMA est éprouvant. Sylvie Roberti compare d’ailleurs celui-ci à une randonnée en montagne. Il est évident que nous n’allons pas grimper cette dernière en une fois. « Il faut y aller pas à pas, en empruntant des routes en lacet. On ne sait pas toujours combien de temps cette randonnée va durer : elle va peut-être être très courte, comme elle va peut-être être un peu plus longue. Peu importe en réalité, car le plus important, c’est tout d’abord d’avoir des bonnes chaussures de marche, et, ensuite, d’avoir un sac à dos rempli d’énergie. »

La spécialiste invite alors chacun à remplir ce fameux sac à dos avec ce qui lui apporte du positif. Comment ? En se posant une question remplie de sens : qu’est-ce qui me fait du bien quand je vais mal ? « Selon moi, la meilleure stratégie, c’est de s’écouter, afin de se ressourcer » explique-t-elle, encourageant chaque personne en parcours de PMA à faire des activités qui leur apportent du bien-être. Dans une randonnée, il faut parfois s’arrêter dans un refuge, reprendre des forces, et de l’énergie, tout en vérifiant ce qui est à remettre ou à retirer du sac à dos pour reprendre la route » ajoute Sylvie Roberti, en insistant sur l’importance de savourer le moment que l’on s’accorde pour soi, en chouchoutant sa santé mentale.

Préserver la relation

Prendre du temps pour soi lors d’un parcours de PMA est, de cette manière, primordial, tout autant que soigner la relation entre les partenaires, qui peut être impactée, d’une façon ou d’une autre, lors du processus. « Les partenaires vivent quelque chose qu’ils n’ont peut-être jamais vécu ensemble ou personnellement auparavant, confie Sylvie Roberti. Ce processus active des réactions que la personne elle-même ne connait pas, et affecte les relations intimes. Mon conseil est alors de brancher le décodeur, et de communiquer. C’est parvenir à se dire les choses, à exprimer chacun ses ressentis, et oser raconter ce que l’on a sur le cœur, dans la tête, et dans le corps. C’est également se demander ce qui nous fait du bien, et ce qui fait du bien à l’autre » ajoute-t-elle.

Le parcours de PMA met le couple à l’épreuve, et c’est pourquoi Sylvie Roberti conseille à celui-ci de s’accorder des bulles d’air dans le processus. « On est tellement focalisés sur le parcours de PMA qu’on n’imagine pas qu’il puisse y avoir d’autres projets à coté, à un moment donné. C’est le « et », et non le « ou » : ce n’est pas « je fais la PMA » OU « je programme un voyage », par exemple. C’est un véritable défi de parvenir à avoir d’autres projets que celui de la PMA, en cours de PMA, et pourtant, c’est essentiel » insiste-t-elle.

Au final, la clé, que ce soit à l’échelle individuelle, ou à l’échelle du couple, c’est de parvenir à prendre du temps pour soi, ainsi que dégager du temps pour la relation, en étant à l’écoute de ses émotions et de ses besoins, et en osant s’offrir des parenthèses qui ne gravitent pas uniquement autour de la PMA. Une manière de trouver un équilibre et d’apaiser l’esprit lors d’un processus éprouvant à tous les niveaux.

Découvrez-en davantage à propos de la gestion psychologique des émotions lors d’un parcours de PMA dans notre podcast « Le Combat Invisible », à retrouver sur Spotify et autres plateformes de podcasts.

2024-160/BENELUX-FRNL

Écoutez sur Spotify