“Le Combat Invisible” : les secrets de la nutrition pendant un parcours de PMA
Entamer un parcours de PMA, c’est se lancer dans une aventure à la fois personnelle et complexe. Un chemin, jalonné de défis, mais également, rempli d’espoir et animé par le désir ardent d’accueillir un enfant. De nombreux questionnements peuvent s’imposer à celles et ceux qui vivent un parcours de PMA. Parmi ceux-ci, nous retrouvons notamment les questions liées à l’alimentation. Quel est l’impact de cette dernière sur le parcours de PMA ? Que consommer et quels aliments privilégier ? Et, au contraire, quelles sont les fausses idées à déconstruire à propos de la nutrition lors d’un tel processus ?
Revenir aux bases de l’alimentation
On imagine souvent qu’il existe des superaliments capables de booster la fertilité. Pourtant, il s’agit d’un mythe, au même titre qu’il n’existe pas non plus de sous-aliments, en réalité. Charlotte Vanmechelen, nutrithérapeute spécialisée en périnatalité et en pédiatrie, invitée dans notre podcast “Le Combat Invisible”, nous explique qu’il est intéressant de se pencher sur la densité des aliments que l’on consomme. “Il faut aller vers des aliments vrais, et sains, c’est-à-dire, des aliments non-transformés, qui sont riches et denses en nutriments.”
De cette manière, Charlotte invite tout un chacun en parcours de PMA à revenir à la base de l’alimentation, en reconsidérant les macro-nutriments, parmi lesquels on retrouve notamment :
Être dans la privation n’est pas la solution
L’idée qu’il faut se priver lorsqu’on vit un processus de PMA n’a rien d’une réalité, et il s’agit là d’une croyance à démystifier. Charlotte explique qu’elle rencontre souvent des futurs parents qui, par exemple, arrêtent le café car ils ont lu que c’était mauvais. “Être dans la privation, ce n’est jamais bon, confie-t-elle. Ce qui est intéressant, en revanche, c’est de s’écouter, et d’être à l’écoute de ses envies, tout en misant sur l’équilibre, et en revenant à la base en mettant dans son assiette des aliments riches et bruts. La qualité des produits fait toute la différence” ajoute Charlotte, qui recommande d’ailleurs la consommation d’un aliment en particulier. “Il y en a un que je conseille particulièrement en période périnatale, c’est le bouillon d’os. Il s’agit d’un bouillon à l’ancienne, du bouillon de poule par exemple. C’est une bombe de vitamines, de minéraux, d’acides aminés, de collagène, de bonnes graisses et de tous les nutriments de la fertilité” explique-t-elle, insistant sur l’idée qu’il ne faut pas avoir peur des graisses, au contraire. “Je conseille également à celles et ceux en parcours de PMA de se reconnecter à ses sensations, à ses besoins, et à ses envies” ajoute la spécialiste, insistant sur l’idée d’équilibre, essentielle au bon fonctionnement du corps.
Malgré tout, Charlotte tient à mettre en garde contre une substance : l’alcool. “C’est l’ennemi numéro un, déclare-t-elle. Il est à bannir ! Je propose aussi aux couples que j’accueille de faire une épure environnementale au niveau des cosmétiques utilisés, de l’eau consommée, de la cigarette… pour limiter les toxiques et perturbateurs endocriniens qui chargent le foie, dont le rôle est de fabriquer les hormones” conclut-elle.
Découvrez-en davantage sur la manière dont aborder la dimension nutritionnelle lors d’un parcours de PMA dans notre podcast « Le Combat Invisible », disponible sur Spotify et autres plateformes de podcasts.
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“Le combat invisible” : se reconnecter à sa sexualité pendant un parcours de PMA
Se lancer dans un processus de PMA peut se révéler comme une aventure complexe, mêlant à la fois excitation, incertitude, et espoir. Dans un tel parcours, le désir ardent d’accueillir un enfant l’emporte bien souvent sur le reste, affectant les diverses dimensions du quotidien de celles et ceux qui le vivent, que ce soit dans la sphère professionnelle, la sphère relationnelle, ou encore la sphère sexuelle ! Dès lors, comment faire face à ces défis émotionnels et psychologiques, qui peuvent toucher la sexualité d’un couple en parcours de PMA ?
Cultiver des moments à deux
Lorsqu’on se laisse emporter dans le tourbillon du parcours de PMA, passer son du temps avec son partenaire peut s’avérer plus compliqué qu’il n’y paraît. Pour Alexandra Hubin, docteure en psychologie et sexologue, invitée dans notre podcast “Le Combat Invisible”, le couple peut subir des pressions – que ce soient pressions liées aux médecins, à la famille, ou aux proches – et cela peut fragiliser la relation, ainsi que l’intimité des partenaires. “L’idée est alors de cultiver des moments à deux, et chacun, en tant que partenaire à part entière, doit pouvoir se reconnecter à ses émotions et en discuter avec son conjoint” explique la spécialiste, qui rappelle que le couple a aussi le droit d’être accompagné lorsqu’il fait face à des difficultés. “Aller voir un professionnel de la santé mentale ou sexuelle, ce n’est pas un échec, au contraire, c’est une façon pour les partenaires de déposer leurs ressentis, plutôt que de les garder pour eux. Car ce qu’on ressent est important, et il faut en tenir compte, afin de se sentir au mieux dans un parcours qui est difficile. »
Dans ce cadre, il est essentiel d’être bienveillant avec soi, et surtout, d’écouter les signaux du corps, qui peuvent traduire du stress et/ou de l’anxiété. « C’est la métaphore de la voiture, utilisée en communication non-violente, explique Alexandra Hubin. Lorsque nous sommes dans notre voiture, il arrive qu’un signal lumineux s’allume. On peut faire semblant de ne pas le voir, et continuer à rouler. Mais à un moment, on risque de tomber en panne si on ne va pas au garage. Par rapport aux pressions, et aux défis que l’on rencontre dans le processus de PMA, c’est la même chose : il faut poser une action. Qu’est-ce que notre corps nous raconte ? C’est parvenir à être attentive à ce qu’on ressent, et faire preuve ensuite de créativité pour chercher des solutions » ajoute-t-elle, en précisant qu’il n’y a pas de recette toute faite, et que c’est à chacun et chacune de trouver ce qui lui convient pour s’apaiser.
Nourrir des moments d’intimité
Le parcours de PMA peut altérer la sexualité du couple. C’est pourquoi, selon Alexandra Hubin, en parallèle du parcours de PMA, il faut faire au mieux pour retrouver des moments intimes. « Si on ne fait que parler de ce désir d’avoir un bébé, des traitements ou des examens, ce n’est pas sexy, et ça ne va pas stimuler notre désir sexuel, explique la spécialiste. C’est pourquoi le fait de pouvoir cultiver des moments de qualité, de se connecter l’un à l’autre dans le couple, ça va permettre de se nourrir positivement, et en plus, de potentiellement faire émerger un désir sexuel. Concrètement, ça veut dire créer des activités sensorielles. Ça peut être une balade dans les bois, par exemple. Et je le dis bien : ce n’est pas parce qu’on va se balader dans les bois et qu’on passe un bon moment à regarder la nature qu’en rentrant, on va se sauter dessus. Mais potentiellement, si on nourrit cela, on facilite les connexions sur le plan sexuel aussi. »
Le rôle du sexologue dans un parcours de PMA
Parmi les spécialistes desquels on s’entoure dans un parcours de PMA, le sexologue possède un rôle d’accompagnement, qui guide les partenaires sur le chemin du bien-être relationnel, et de l’intimité personnelle, conjugale, et sexuelle. Alexandra Hubin explique que, par exemple, le sexologue va travailler sur le rapport au corps. « L’impression que le corps nous lâche complètement, qu’il n’est pas avec nous… Les effets secondaires du traitement jouent sur cette image » explique-t-elle, ajoutant que le sexologue délivre alors des clés pour nourrir des sensations de plaisir dans ce cadre complexe. « Notre rôle est de guider dans l’écoute de soi » conclut-elle.
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“Le combat invisible” : la place des émotions pendant le parcours de PMA
Le parcours de PMA est un voyage à la fois complexe et personnel derrière lequel on retrouve avant tout le désir profond d’accueillir un enfant. Entre rendez-vous médicaux, traitements et examens, celles et ceux qui passent par la case PMA le savent : cette aventure est, à chaque instant, jalonnée de défis, y compris psychologiques. Mais comment faire face aux nombreuses émotions qui peuvent s’emparer de nous lorsqu’on se lance dans un tel parcours ?
Reconnaître, accepter, et gérer les sentiments de stress et d’anxiété
Vivre un parcours de PMA sort de l’ordinaire. Selon Sylvie Roberti, psychologue clinicienne au centre de PMA de la Citadelle à Liège, invitée dans notre podcast “Le Combat Invisible”, il est normal que ce processus suscite des réactions qui, elles aussi, sortent de l’ordinaire. “Il faut vivre ces émotions avec le corps, la tête, et le cœur” confie la spécialiste, pour qui oser accueillir nos émotions est la clé. « Ces émotions sont là pour vous aider : elles existent pour une raison. Derrière chaque peur se cache un désir, et dans ce cas-ci, le désir n’est autre que celui d’avoir un enfant et de fonder une famille. Ce désir est puissant car c’est l’explication derrière ce sentiment de colère ou de déception que l’on peut ressentir lors du parcours de PMA. »
Encourager tout un chacun à poser des questions
Et ces émotions sont d’autant plus fortes lorsqu’on connait le caractère imprévisible des traitements lors d’un parcours de PMA, qui engendre ne grande incertitude. « Nous aimons être acteurs de notre vie, mais dans un parcours de PMA, la conception du bébé dépend non seulement du couple, mais également de différents acteurs, à l’instar du gynécologue, des infirmières, ou encore du psychologue » explique Sylvie Roberti. De cette manière, lors d’un parcours de PMA, le couple doit vibrer à la même fréquence que le centre de PMA et ses différents acteurs. Il s’agit là d’une démarche loin d’être intuitive, et c’est pourquoi la spécialiste conseille à tous les couples en processus de PMA d’oser poser des questions aux spécialistes, en mettant leurs craintes de côté.
L’importance de prendre du temps pour soi
Traverser un parcours de PMA est éprouvant. Sylvie Roberti compare d’ailleurs celui-ci à une randonnée en montagne. Il est évident que nous n’allons pas grimper cette dernière en une fois. « Il faut y aller pas à pas, en empruntant des routes en lacet. On ne sait pas toujours combien de temps cette randonnée va durer : elle va peut-être être très courte, comme elle va peut-être être un peu plus longue. Peu importe en réalité, car le plus important, c’est tout d’abord d’avoir des bonnes chaussures de marche, et, ensuite, d’avoir un sac à dos rempli d’énergie. »
La spécialiste invite alors chacun à remplir ce fameux sac à dos avec ce qui lui apporte du positif. Comment ? En se posant une question remplie de sens : qu’est-ce qui me fait du bien quand je vais mal ? « Selon moi, la meilleure stratégie, c’est de s’écouter, afin de se ressourcer » explique-t-elle, encourageant chaque personne en parcours de PMA à faire des activités qui leur apportent du bien-être. Dans une randonnée, il faut parfois s’arrêter dans un refuge, reprendre des forces, et de l’énergie, tout en vérifiant ce qui est à remettre ou à retirer du sac à dos pour reprendre la route » ajoute Sylvie Roberti, en insistant sur l’importance de savourer le moment que l’on s’accorde pour soi, en chouchoutant sa santé mentale.
Préserver la relation
Prendre du temps pour soi lors d’un parcours de PMA est, de cette manière, primordial, tout autant que soigner la relation entre les partenaires, qui peut être impactée, d’une façon ou d’une autre, lors du processus. « Les partenaires vivent quelque chose qu’ils n’ont peut-être jamais vécu ensemble ou personnellement auparavant, confie Sylvie Roberti. Ce processus active des réactions que la personne elle-même ne connait pas, et affecte les relations intimes. Mon conseil est alors de brancher le décodeur, et de communiquer. C’est parvenir à se dire les choses, à exprimer chacun ses ressentis, et oser raconter ce que l’on a sur le cœur, dans la tête, et dans le corps. C’est également se demander ce qui nous fait du bien, et ce qui fait du bien à l’autre » ajoute-t-elle.
Le parcours de PMA met le couple à l’épreuve, et c’est pourquoi Sylvie Roberti conseille à celui-ci de s’accorder des bulles d’air dans le processus. « On est tellement focalisés sur le parcours de PMA qu’on n’imagine pas qu’il puisse y avoir d’autres projets à coté, à un moment donné. C’est le « et », et non le « ou » : ce n’est pas « je fais la PMA » OU « je programme un voyage », par exemple. C’est un véritable défi de parvenir à avoir d’autres projets que celui de la PMA, en cours de PMA, et pourtant, c’est essentiel » insiste-t-elle.
Au final, la clé, que ce soit à l’échelle individuelle, ou à l’échelle du couple, c’est de parvenir à prendre du temps pour soi, ainsi que dégager du temps pour la relation, en étant à l’écoute de ses émotions et de ses besoins, et en osant s’offrir des parenthèses qui ne gravitent pas uniquement autour de la PMA. Une manière de trouver un équilibre et d’apaiser l’esprit lors d’un processus éprouvant à tous les niveaux.
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“Le Combat Invisible”: gérer et se défaire des mauvaises habitudes lors d’un parcours de PMA
Le parcours de PMA est un voyage à la fois complexe et personnel derrière lequel on retrouve avant tout le désir profond d’accueillir un enfant. Entre rendez-vous médicaux, traitements et examens, celles et ceux qui passent par la case PMA le savent: cette aventure est, à chaque instant, jalonnée de défis. Et parmi ces derniers, citons les mauvaises habitudes dont se défaire, et les nouvelle à adopter.
De nombreuses mauvaises habitudes à abandonner
Bien entendu, lorsqu’on évoque les mauvaises habitudes, nous pensons directement au tabagisme et à la consummation d’alcool. “La cigarette et l’alcool sont à proscrire, autant chez l’homme que la femme, nous explique Dr Barbara Van Elst, gynécologue spécialisée en PMA. La cigarette contient jusqu’à 4 000 produits chimiques… Si l’homme fume, cela peut augmenter le risque de fausse couche chez la femme. Si la femme fume, cela peut diminuer sa réserve ovarienne, et augmenter le risque de grossesse extra-utérine car les trompes de Fallope vont moins bien transporter les ovules. Et ceci est un peu pareil pour l’alcool, c’est-à-dire qu’il diminue la quantité et la qualité des spermatozoïdes ainsi que des ovocytes. »
Au-delà de ces deux mauvaises habitudes, la spécialiste évoque également l’importance de l’alimentation. « Généralement, on recommande un régime plutôt méditerranéen : huile d’olive, fruits, légumes frais, poisson… » explique-t-elle, abordant dans le même temps le sujet de la consommation de café. « En général, on conseille de ne pas boire plus de trois tasses de café par jour. La caféine peut affecter la qualité des ovocytes et du sperme. »
Enfin, une dernière mauvaise habitude à laquelle on ne pense pas toujours et sur laquelle Dr Barbara Van Elst souhaite attirer notre attention, ce sont les ondes électromagnétiques, comme les téléphones, par exemple. « Chez les hommes, ça peut, entre autres, diminuer la qualité du sperme. C’est pourquoi on recommande de ne pas dormir avec son téléphone en-dessous de son oreiller, et de le mettre en mode « avion » la nuit. Le wifi est également nocif, et il faut éviter de placer le boîtier d’Internet dans la chambre. »
Eviter les perturbateurs endocriniens
Les perturbateurs endocriniens sont des substances chimiques qui peuvent interférer avec le fonctionnement du système hormonal. Selon Dr Barbara Van Elst, « ils peuvent interférer avec les récepteurs hormonaux et perturber la production des hormones, agissant alors aussi sur les hormones qui sont importantes pour la reproduction » explique-t-elle, ajoutant que nous pouvons les retrouver un peu partout « au niveau des produits cosmétiques, dans l’alimentation, et aussi dans le plastique, par exemple, comme le bisphosphénol, que l’on retrouve dans les plastiques pliables, ou encore le mercure, qui s’accumule dans la graisse des poissons » développe-t-elle, précisant qu’il s’agit aussi d’une question de quantité. « Mais si on peut les éviter en adoptant des petits gestes pour les éliminer, alors c’est tout bon, et c’est pourquoi j’essaie de sensibiliser un maximum les patientes à faire attention » conclut-elle à ce propos.
Prendre le temps
Troquer les mauvaises habitudes contre des nouvelles peut s’avérer contraignant . Bien dormir, bien manger, pratiquer une activité physique… Autant d’attitudes à adopter pour favoriser le parcours de PMA. Malgré tout, Dr Barbara Van Elst tient à rassurer les patientes qui traversent actuellement ce processus. « Il ne faut pas essayer de vouloir tout changer à tout prix en une seule fois, confie-t-elle. Il ne faut pas se forcer. Il n’existe pas réellement de références quant au temps qu’il faut pour se défaire d’une mauvaise habitude et créer une bonne habitude ensuite. Cela dépend de chacun et chacune, mais la volonté d’y arriver constitue déjà un bon début pour y parvenir » conclut avec bienveillance la spécialiste.
La maladie cœliaque, une réaction immunitaire à la consommation de gluten, a été associée à un large éventail de symptômes, allant des troubles gastro-intestinaux aux troubles mentaux. Dans certains cas, les personnes atteintes de la maladie cœliaque n’ont aucun symptôme évident, ce qui rend parfois le diagnostic difficile.
Bien que l’adoption d’un régime sans gluten puisse parfois sembler être une nouvelle tendance alimentaire, la recherche montre que ce n’est pas tout à fait le cas. De plus en plus de personnes semblent développer la maladie cœliaque au fil du temps, et bien que la cause ne soit pas entièrement claire, les conséquences ne peuvent être ignorées.
Les personnes souffrant de la maladie cœliaque non diagnostiquée peuvent présenter divers problèmes de santé.
La perte de fertilité inexpliquée pourrait-elle être un de ces problèmes ?
Bien que la plupart d’entre nous aient probablement entendu le terme maladie cœliaque ces dernières années, nous ne savons pas toujours ce qu’il signifie. En bref, la maladie cœliaque est une maladie auto-immune. Conséquence, la personne atteinte réagit négativement au gluten, une protéine présente dans l’orge, le blé et le seigle.
Lorsqu’une personne atteinte de la maladie cœliaque consomme du gluten, son système immunitaire s’enflamme et devient hyperactif, ce qui, en l’absence de traitement, peut endommager les organes internes du corps, en particulier les intestins. Cependant, la maladie cœliaque peut provoquer un certain nombre d’autres symptômes.
Certains des principaux symptômes physiques liés à la maladie cœliaque comprennent:
La maladie cœliaque a également été reliée à certains symptômes neurologiques, avec jusqu’à 36 % des patients adultes présentant des changements neurologiques tels que la dépression et même l’épilepsie.
On peut développer cette maladie à n’importe quel âge, et les causes exactes de la maladie sont encore inconnues. Les études montrent que bien qu’une prédisposition à la maladie soit héréditaire, la maladie elle-même ne l’est pas.
Les chiffres actuels indiquent qu’environ 1 Américain sur 133 souffrant de la maladie cœliaque. Cependant, on estime que ces chiffres sont en réalité plus élevés, de nombreuses personnes restant non diagnostiquées.
Les personnes présentant des symptômes évidents sont plus susceptibles de rechercher un traitement. Cependant, il est important de noter que les personnes atteintes de la maladie cœliaque qui ne présentent pas de symptômes subissent malgré tout des complications de santé au fil du temps.
Des études récentes suggèrent qu’il existe un lien entre la maladie cœliaque non diagnostiquée et une altération de la fertilité chez les femmes. Certaines de ces modifications comprennent la perte de fertilité, les fausses couches, le faible poids des bébés à la naissance, les accouchements prématurés et la ménopause précoce.
Jusqu’à 50 % des femmes atteintes de la maladie cœliaque non traitée ont connu soit des fausses couches, soit une issue défavorable à leur grossesse. Les complications de la grossesse sont quatre fois plus fréquentes chez les femmes italiennes atteintes de la maladie cœliaque que chez les femmes en bonne santé.
Les femmes non diagnostiquées connaissent également une période de fertilité plus courte et ont tendance à avoir des premières règles tardives et à entrer dans la ménopause plus tôt que les femmes qui ont reçu un traitement pour la maladie.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes, mais vous vous demandez peut-être encore comment la maladie cœliaque entraîne ces modifications de la fertilité.
La maladie cœliaque affecte les femmes de deux manières principales:
Il est important de noter que les femmes qui ont connu ces problèmes n’ont été diagnostiquées avec la maladie cœliaque qu’après leur grossesse. Les femmes atteintes de la maladie cœliaque qui ont cessé de consommer du gluten avant et pendant leur grossesse ont éliminé bon nombre des risques mentionnés ci-dessus.
La difficulté à concevoir peut être extrêmement stressante, en particulier lorsque la cause est inconnue. Il est également connu que les symptômes de la maladie cœliaque s’aggravent lorsque la personne est soumise à un niveau élevé de stress. Lorsqu’elle n’est pas diagnostiquée, la maladie peut augmenter davantage les risques d’infertilité.
Cette information peut être une bonne nouvelle pour de nombreuses femmes souffrant d’infertilité inexpliquée. Environ 10 à 15 % des femmes rencontrent des difficultés à concevoir sans cause établie, et des études ont montré que bon nombre de ces femmes voient leurs problèmes résolus après avoir éliminé le gluten de leur alimentation.
De nombreux médecins prennent de plus en plus conscience que la maladie cœliaque peut être une cause d’infertilité inexpliquée. C’est pourquoi, si vous essayez de tomber enceinte ou envisagez de le faire, il peut être judicieux de vous faire tester pour la maladie cœliaque même si vous ne présentez pas d’autres symptômes évidents.
Si vous avez été diagnostiquée avec la maladie cœliaque et que vous ne parvenez toujours pas à tomber enceinte, ne paniquez pas. Votre corps peut avoir besoin de temps pour récupérer et s’adapter à un mode de vie sans gluten. Une étude suédoise portant sur 11 000 femmes a révélé que la fertilité était réduite chez les femmes pendant deux ans après le diagnostic de la maladie cœliaque mais qu’elle revenait à la normale par la suite.
Les femmes atteintes de la maladie cœliaque non traitée ne sont pas les seules à connaître une perte de fertilité. Les hommes atteints de la maladie cœliaque non diagnostiquée peuvent également connaître des problèmes de fertilité, une étude montrant que jusqu’à 19 % d’hommes atteints de la maladie cœliaque non diagnostiquée présentent des taux anormaux d’hormones et de spermatozoïdes.
Bien qu’il y ait peu d’informations sur le sujet, il existe des preuves que les hommes, tout comme les femmes, atteints de la maladie cœliaque et qui s’abstiennent de consommer du gluten ont également retrouvé des niveaux normaux de spermatozoïdes et d’hormones au fil du temps.
Par conséquent, les hommes qui connaissent une infertilité inexpliquée devraient également être testés pour la maladie cœliaque, même s’il n’y a pas d’autres symptômes évidents indiquant la maladie cœliaque.
Le traitement de la maladie cœliaque est assez évident : il faut arrêter de consommer du gluten.
Heureusement, de nos jours, la maladie cœliaque est beaucoup plus largement reconnue qu’auparavant, et de nombreuses alternatives sans gluten sont disponibles sur le marché. Cela étant dit, un régime sans gluten peut encore représenter un changement de mode de vie sérieux, même pour les personnes qui n’apprécient pas nécessairement le pain et les pâtes. On retrouve du gluten dans de nombreux aliments qu’il faudra donc identifier.
Les personnes atteintes de la maladie cœliaque devront suivre un régime sans gluten pour le reste de leur vie si elles veulent rester en bonne santé. La consommation de gluten, même en petites quantités, peut provoquer des poussées auto-immunes. Il est fortement recommandé de consulter un médecin ou un diététicien, en particulier au début de la transition.
Les femmes atteintes de la maladie cœliaque qui souhaitent concevoir devraient également s’assurer que, une fois le gluten éliminé de leur alimentation, les nutriments que l’on trouve dans les aliments riches en gluten, tels que les fibres, l’acide folique et la vitamine D, ne leur manqueront pas. Il existe toutefois de nombreuses options de compléments sans gluten, tels que des vitamines et d’autres sources alimentaires. Là encore, il est important de consulter un médecin pour déterminer le régime qui vous convient.
Recevoir un diagnostic de maladie cœliaque peut sembler décourageant au début. Cependant, les résultats positifs d’un mode de vie sans gluten pour les personnes atteintes de la maladie cœliaque sont extrêmement encourageants. Les effets négatifs de la maladie cœliaque sur le long terme diminuent avec le traitement, et ceci d’autant plus si le traitement commence tôt.
En conclusion, les personnes atteintes de la maladie cœliaque peuvent s’attendre à vivre des vies heureuses et en bonne santé tant qu’elles apportent les changements nécessaires à leur régime alimentaire. Pour les “patients cœliaques”, sans gluten signifie sans souci.
La conception peut parfois nécessiter un petit coup de pouce. Pour les personnes confrontées à des problèmes de fertilité, les méthodes de Procréation Médicalement Assistée (PMA), comme la FIV, peuvent être utilisées pour aider les couples à concevoir. Bien que ces procédures aient un taux de réussite variable, vous pourriez vous demander que faire d’autre pour augmenter vos chances de succès.
Dans ce but, certaines personnes se tournent vers des traitements alternatifs, tels que l’acupuncture. Bien que des recherches doivent encore être faites pour mesurer les résultats exacts de l’acupuncture sur le taux de succès de la FIV, certaines preuves indiquent que l’acupuncture peut être utile pour les patients cherchant à concevoir.
L’acupuncture est un traitement thérapeutique utilisé en médecine chinoise depuis des milliers d’années, mais elle a gagné en popularité en Occident au cours des 40 dernières années en raison de l’augmentation des études scientifiques prouvant son efficacité.
Aujourd’hui, rien qu’aux États-Unis, plus de 10 millions de personnes se font traiter par l’acupuncture.
La procédure est souvent utilisée pour traiter la douleur, la gestion du stress et la santé générale en insérant de minuscules aiguilles dans différentes parties de votre corps. Ce faisant, l’énergie et la circulation sanguine de votre corps sont rééquilibrées.
En général, les praticiens vous poseront d’abord des questions sur votre mode de vie, votre alimentation, si vous ressentez des douleurs dans votre corps, et à quoi ressemblent vos habitudes de sommeil et d’exercice. Ils examineront ensuite des parties physiques de votre corps, comme la forme et la couleur de votre langue, ainsi que la force et le rythme de votre pouls.
Ils détermineront ensuite où insérer les aiguilles sur votre corps. Généralement, entre 5 et 20 points seront choisis en fonction de la personne et du soin approprié.
Cela peut sembler effrayant, mais les aiguilles sont si petites qu’il y a généralement peu d’inconfort. Les cliniques et les praticiens d’acupuncture sont généralement très apaisants, ce qui rend les séances relaxantes.
Les aiguilles resteront dans votre corps pendant 10 à 30 minutes, puis seront retirées par le praticien. Après une séance, vous devez idéalement boire beaucoup d’eau et vous reposer pour le reste de la journée.
La raison pour laquelle les gens utilisent l’acupuncture pour soulager la douleur ou le stress est claire mais comment peut-elle aider à augmenter les chances de succès de la FIV ?
Tout d’abord, la FIV peut être un processus stressant, non seulement physiquement, mais aussi mentalement. En fait, des recherches montrent que 30 % des couples abandonnent le traitement de FIV avant d’avoir pu concevoir en raison des effets psychologiques négatifs.
Il existe également montrant que même pour les couples qui n’arrêtent pas la procédure prématurément, le stress émotionnel diminue considérablement les chances de succès en raison des effets négatifs sur la fonction ovarienne et l’implantation.
Comme mentionné ci-dessus, l’acupuncture est souvent utilisée pour réduire le stress. Cela s’explique par le fait que lorsque les aiguilles sont insérées dans les points stratégiques, votre corps connaît une libération naturelle d’endorphines. L’acupuncture aide à équilibrer les parties sympathiques et parasympathiques du système nerveux.
Bien que des recherches supplémentaires soient nécessaires pour montrer des chiffres exacts, des études existantes ont révélé que plus on fait de séances d’acupuncture, meilleurs sont les résultats.
En plus de la réduction du stress, un système nerveux régulé augmente également la circulation sanguine. Lorsque cela se produit, le sang, riche en nutriments, va dans l’utérus et les ovaires.
Une étude suédoise a révélé qu’après 8 séances d’acupuncture, le débit sanguin utérin des femmes augmentait de manière spectaculaire et restait au même niveau pendant plusieurs semaines.
Lorsque la circulation sanguine vers l’utérus augmente, la muqueuse de l’utérus s’épaissit. Or, plus la muqueuse utérine est épaisse, meilleur est l’environnement pour l’implantation de l’œuf, ce qui est essentiel pour le succès de la FIV.
Si vos hormones sont déséquilibrées, vous êtes plus susceptible de rencontrer des problèmes de fertilité. Dans plusieurs études, il a été démontré que l’acupuncture améliore la production d’hormones liées à la fertilité, comme l’œstrogène, la progestérone et la prolactine chez les femmes.
Un déséquilibre dans le taux d’hormones peut également entraîner des cycles menstruels irréguliers et une anovulation, c’est-à-dire une absence d’ovulation. Certaines données montrent que l’acupuncture a également été utilisée dans ces cas pour aider les femmes à réguler leur fonctionnement menstruel.
Pour les femmes atteintes de maladies préexistantes comme le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), l’ovulation peu fréquente peut entraîner des problèmes de fertilité. L’acupuncture sur une période prolongée a également aidé ces femmes à obtenir des cycles d’ovulation plus réguliers, simplifiant ainsi le processus de FIV.
Être bien reposé est non seulement important pour la santé générale et le bien-être, mais aussi pour augmenter les chances de réussite des cycles de FIV. Les femmes souffrant d’insomnie auraient 400 % de risques supplémentaires d’avoir des difficultés à concevoir.
L’acupuncture est également utilisée pour améliorer la qualité du sommeil. Elle augmente les substances chimiques dans le corps, comme les acides aminés, responsables de calmer le système nerveux et de réduire l’insomnie, ce qui conduit à un sommeil plus long et de meilleure qualité.
Pour les couples en cours de traitement de fertilité, la perte de fertilité chez l’homme en raison de la mauvaise qualité du sperme est aussi importante pour obtenir un résultat favorable. L’acupuncture a non seulement été trouvée bénéfique pour la fertilité des femmes lors de l’utilisation de la FIV, mais aussi pour celle des hommes.
Une étude a révélé que pour les hommes diagnostiqués avec une faible activité ou qualité du sperme, l’acupuncture pouvait être bénéfique. Une autre étude a inclus des hommes pour lesquels la procédure de FIV n’avait pas fonctionné. Après 8 semaines de séances d’acupuncture, une augmentation du nombre et de la qualité des spermatozoïdes a été constatée, ainsi que des taux de fécondation plus élevés lors des cycles suivants de FIV.
Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour fournir des données plus précises et donner une réponse claire à cette question. Cependant, les études existantes peuvent donner une première idée.
Une étude a examiné des femmes sur une période de cinq ans et a comparé celles qui ont fait une FIV sans acupuncture à celles qui ont fait une FIV et de l’acupuncture en même temps. Ces femmes ont fait entre 13 et 15 séances d’acupuncture pendant leurs cycles de FIV.
Les résultats ont montré que les femmes qui ont incorporé l’acupuncture dans leur quotidien pendant la FIV avaient à peu près 60 % de chances supplémentaires de concevoir que celles qui n’ont fait que de la FIV.
La plupart des recherches en acupuncture indiquent que plus la période d’acupuncture est longue, meilleurs sont les résultats. Cela signifie que commencer l’acupuncture avant de commencer les cycles de FIV peut augmenter les chances d’obtenir un résultat favorable.
Une étude avec 186 participants a démontré que les femmes qui ont fait de l’acupuncture 25 minutes avant le transfert d’embryon présentaient une amélioration significative des résultats de la FIV chez les femmes en cours de traitement par rapport à celles qui n’ont pas eu d’acupuncture. En revanche, la pratique de l’acupuncture 25 minutes après le transfert d’embryon n’a pas eu d’effet positif sur les résultats de la FIV.
L’acupuncture devient par ailleurs de plus en plus populaire en tant que traitement complémentaire à la FIV. Environ 30 % des femmes en Australie déclarent avoir suivi des séances d’acupuncture avant de commencer la FIV, et près de la moitié pendant la FIV.
Le nombre de recherches cliniques liées à l’efficacité de l’acupuncture a considérablement augmenté au cours des dernières années. Cela dit, il y a encore de nombreuses recherches à faire pour comprendre pleinement les effets de l’acupuncture sur la FIV.
Beaucoup d’essais cliniques en acupuncture sont ignorés car il n’y a pas de méthodes d’évaluation quantitative pour mesurer correctement les données. Certains spécialistes estiment d’ailleurs que les résultats positifs obtenus après un trajet d’acupuncture peuvent être attribués à l’effet placebo.
À ce stade, il n’y a donc pas suffisamment de preuves scientifiques pour démontrer l’effet positif de l’acupuncture sur les taux de réussite d’une procréation médicalement assistée. Cependant, les essais qui ont été menés ne montrent aucun effet secondaire nocif en découlant. Vous ne risquez donc rien à essayer l’acupuncture comme complément à votre parcours de FIV.
Nous avons tous été prévenus des dangers du tabac depuis plusieurs décennies, mais il y a un problème qui a tendance à passer inaperçu : l’impact du tabagisme sur la fertilité.
On estime que plus d’un milliard de personnes dans le monde fument régulièrement du tabac chaque année, mais de nombreuses personnes ne sont pas conscientes que cela peut nuire à leurs chances de concevoir et de donner naissance à un bébé en bonne santé.
La plupart des couples qui ont des rapports sexuels réguliers et non protégés réussiront à concevoir un enfant en un an. Mais pour les personnes qui fument, cela peut prendre plus de temps. Une étude a révélé que les femmes qui fument sont moins fertiles que les non-fumeuses.
Contrairement à la croyance populaire, les cigarettes à faible teneur en goudron et en nicotine présentent le même danger pour la fertilité que les cigarettes traditionnelles.
Quel que soit le nombre de cigarettes que vous fumez, cela demeure toujours un risque pour les femmes aspirant à fonder une famille.
Lorsque vous fumez, les toxines présentes dans les cigarettes pénètrent dans votre corps et se propagent dans chaque partie de votre système. En conséquence, le tabac affecte votre fertilité de plusieurs manières différentes.
La nicotine, le cyanure, le monoxyde de carbone et d’autres produits chimiques présents dans la fumée de cigarette peuvent endommager les ovaires, produisant des ovules de mauvaise qualité, moins susceptibles d’être fécondés et de se développer en un fœtus en bonne santé.
Chaque femme naît avec un nombre fini de follicules, qui deviennent des ovules. C’est votre réserve ovarienne. Les ovules meurent naturellement tout au long de votre vie, et une fois qu’ils sont épuisés, vous entrez en ménopause. Les femmes qui ont atteint la ménopause ne peuvent plus tomber enceintes.
Plusieurs études ont montré que les femmes qui fument ont une réserve ovarienne significativement plus faible que les non-fumeuses, car les toxines présentes dans la fumée de cigarette font vieillir et mourir les ovules plus rapidement que la normale. En moyenne, les fumeuses atteignent la ménopause plus d’un an plus tôt que les non-fumeuses.
Les produits chimiques présents dans la fumée de cigarette interfèrent également avec votre fonction endocrinienne, qui est la partie de votre cerveau responsable de la production et de la libération des hormones sexuelles. L’œstrogène, la progestérone, la testostérone et l’hormone folliculo-stimulante (FSH) régissent votre cycle menstruel, les moments de l’ovulation et le développement de l’utérus pour vous permettre de devenir enceinte.
Il existe également des preuves que le tabac affecte les trompes de Fallope, augmentant le risque de lésions. C’est pourquoi on pense que le tabagisme augmente l’incidence de la grossesse extra-utérine, c’est-à-dire lorsqu’un embryon s’implante dans les trompes plutôt que dans l’utérus.
La grossesse extra-utérine peut être mortelle ou endommager irrémédiablement les trompes de Fallope au point de rendre impossible toute conception future.
La fumée de cigarette et les toxines qu’elle contient peuvent affecter le comportement des cils, de minuscules « poils » qui tapissent les trompes de Fallope et transportent l’ovule et l’embryon vers l’utérus. Lorsque l’embryon s’installe dans l’utérus, il s’implante et peut continuer à se développer pour donner naissance à un bébé en bonne santé. Chez les femmes qui fument, le taux d’implantation diminue de plus de 20 %.
Les dommages persistent au-delà de la conception.
Pour les femmes qui fument ou qui passent beaucoup de temps dans un environnement enfumé, les cigarettes peuvent continuer à causer des dommages même après la conception.
Ce ne sont pas seulement les femmes qui doivent arrêter de fumer avant de fonder une famille. La fertilité masculine est également affectée par la fumée de cigarette. Sur les 8,75 millions d’hommes âgés de 20 à 39 ans au Royaume-Uni, 120 000 d’entre eux sont infertiles en raison du tabagisme.
Les toxines de la cigarette, comme le cadmium et la cotinine, endommagent l’ADN des spermatozoïdes, ce qui peut entraîner des problèmes de fécondation, de développement embryonnaire et d’implantation embryonnaire, entravant les tentatives de conception et augmentant les taux de fausse couche.
La fumée de cigarette affecte négativement la qualité du sperme et du liquide séminal, provoquant :
Étonnamment, tous ces effets ont aussi été observés chez des hommes dont la mère fumait au moins la moitié d’un paquet de cigarettes par jour pendant la grossesse et/ou l’allaitement, même si les hommes eux-mêmes ne fumaient pas, ce qui montre à quel point les effets de la fumée peuvent s’inscrire dans le temps.
En plus de réduire votre capacité à concevoir naturellement, le tabagisme nuit également à vos chances de tomber enceinte par FIV.
Il a été constaté que les fumeuses ont besoin de deux fois plus de cycles que les non-fumeuses avant de pouvoir concevoir. Les femmes qui fument ont besoin de plus de médicaments pour stimuler les ovaires et voient tout de même des taux de grossesse inférieurs.
Même après un arrêt du tabac de nombreuses années avant une FIV, des éléments indiquent que des différences peuvent toujours être observées. Il existe également une récente étude qui a révélé que fumer à n’importe quel moment de votre vie peut endommager votre placenta, ce qui peut affecter votre capacité à mener une grossesse à terme tout en nuisant à la santé du fœtus.
Les hommes qui fument voient des taux de réussite beaucoup plus faibles dans les techniques de procréation assistée comme la FIV ou l’injection intracytoplasmique de spermatozoïdes (icsi).
En conséquence, au Royaume-Uni, les couples qui fument, ou au sein desquels l’un des partenaires fume, n’ont pas droit à des cycles de FIV gratuits.
La bonne nouvelle, c’est qu’en arrêtant de fumer du tabac, votre fertilité peut se rétablir très rapidement, même si tous les dommages ne peuvent pas être réparés. L’ADN des spermatozoïdes et des ovules s’améliore, la qualité du sperme augmente et l’équilibre hormonal féminin revient, bien que certains aspects du dommage, comme la diminution de votre réserve ovarienne, ne puissent pas être réparés.
Que vous espériez concevoir naturellement ou envisagiez de commencer une FIV, arrêter de fumer du tabac vous donnera la meilleure chance de fonder une famille en bonne santé.
Si vous avez décidé que vous êtes prête à concevoir un enfant, vous savez probablement déjà que certaines choses comme l’alcool et le tabagisme peuvent avoir un effet négatif non seulement sur votre santé en général mais aussi en particulier sur votre fertilité. Mais faut-il faire attention à ces autres choses qui sont tout naturellement intégrées à votre mode de vie ?
Qu’en est-il par exemple des médicaments ? Les informations sur les médicaments à éviter pendant la grossesse sont généralement accessibles, mais qu’en est-il lorsque vous essayez de concevoir ? Est-il possible que des médicaments à usage courant puissent entraîner une baisse de la fertilité ?
Certains des analgésiques les plus courants sont l’ibuprofène, le diclofénac et l’acide acétylsalicylique, qui sont des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS). Les recherches sur les effets qu’ont ces médicaments sur la fertilité sont quelque peu contradictoires. Bien que le consensus général semble être que la prise de faibles doses d’AINS est peu susceptible de faire baisser la fertilité, une utilisation prolongée de ces médicaments pourrait éventuellement perturber l’ovulation.
On parle d’ovulation saine lorsqu’un ovule atteint sa maturité et traverse la paroi ovarienne au moment de sa libération. Étant donné que ce processus correspond à une fonction inflammatoire du corps, une utilisation excessive de médicaments anti-inflammatoires tels que les AINS pourrait, en théorie, retarder considérablement l’ovulation.
Cependant, des études montrent que la dose nécessaire d’AINS à prendre pour obtenir un tel effet est bien plus élevée que l’utilisation normale, de sorte que prendre occasionnellement de l’ibuprofène pour un mal de tête ne devrait pas faire baisser la fertilité.
Une autre étude a révélé que la prise d’AINS pour retarder l’ovulation pourrait même empêcher dans certains cas l’annulation des cycles de FIV, qui peut survenir lorsqu’une femme ovule avant son rendez-vous de FIV prévu. Cependant, planifier le moment exact de l’ovulation est délicat, il est donc difficile de mettre ceci en œuvre en pratique.
On a constaté que les AINS avaient peu d’effet sur la fertilité masculine, à condition de ne pas en abuser.
Les opioïdes, tels que la codéine, le tramadol et l’oxycodone, sont des analgésiques narcotiques prescrits par certains médecins pour des douleurs de niveau moyen à sévère. La prise de ces médicaments pendant la grossesse peut être dangereuse pour le fœtus et doit être évitée par les femmes enceintes. En fait, 5,6 % des fausses couches spontanées peuvent être liées à l’utilisation d’opioïdes pendant la grossesse.
Les femmes qui tentent de concevoir doivent savoir que les opioïdes sont hautement addictifs et qu’il peut être difficile d’arrêter du jour au lendemain lorsque le désir de grossesse se fait sentir, fonction également de la durée pendant laquelle vous avez pris le médicament.
Une étude a révélé que sur 47 femmes prenant des opioïdes sur une longue période, la moitié a connu des aménorrhées, également appelées l’absence de menstruations, et une fonction hormonale réduite.
Si vous êtes dans ce cas, laissez-vous le temps de l’adaptation une fois que vous avez arrêté de prendre des opioïdes. En outre, les femmes qui ont arrêté de prendre des opioïdes et qui sont tombées enceinte dans le mois étaient plus susceptibles d’avoir des bébés présentant des anomalies congénitales (malformations cardiaques congénitales ou malformations du tube neural). Cependant, les chiffres exacts sont difficiles à trouver.
Environ 16,5 % de toutes les femmes dans le monde prennent des antidépresseurs. La dépression est extrêmement courante et n’est pas une maladie honteuse, mais lorsqu’on envisage d’avoir un bébé, il est important de prendre en considération les implications possibles des antidépresseurs sur la fertilité ainsi que les conséquences potentielles qui pourraient découler de l’arrêt de ces médicaments.
Les données suggèrent que les femmes qui prennent des antidépresseurs peuvent être moins susceptibles de concevoir naturellement. Malheureusement, il n’y a pas suffisamment de recherches pour étayer pleinement cette affirmation. Les antidépresseurs seraient également la cause d’une baisse du nombre de spermatozoïdes chez les hommes.
Tous les antidépresseurs sont susceptibles d’avoir un certain effet sur la fonction sexuelle chez les hommes et les femmes, de la diminution de la libido à la dysfonction érectile. La dose et le type d’antidépresseurs peuvent être liés à la gravité de ces effets, mais des recherches insuffisantes ont été menées pour fournir des réponses définitives.
Bien que de nombreux médecins puissent recommander d’arrêter les antidépresseurs lors de la tentative de conception, la décision n’est pas si simple et laisse les couples souffrant de dépression face à une décision difficile. Laisser une dépression non traitée a aussi des implications.
Les femmes atteintes de troubles de l’humeur qui arrêtent de prendre leur médicament peuvent ne pas être dans le meilleur état mental pour se préoccuper des soins prénatals. Les femmes atteintes de dépression non traitée auraient même plus de chances de donner naissance à des bébés qui développeront plus tard dans la vie des troubles de l’humeur, de l’anxiété et des troubles du comportement.
Les couples qui luttent contre des troubles de l’humeur et espèrent concevoir devraient parler à un psychiatre/ psychologue et peser les risques de l’arrêt de leur traitement. Un accompagnement professionnel couplé à une médication adaptée peut être la solution.
Les couples souffrant de dépression doivent se rappeler que la conception d’un enfant n’est que la première étape ; être des parents en bonne santé une fois que le bébé est né est essentiel, et ils doivent mettre leur santé mentale au premier plan pour que cela se produise.
Des études ont montré que les antibiotiques n’ont aucun effet négatif sur l’ovulation ou les menstruations. Cependant, des antibiotiques tels que la pénicilline et les tétracyclines ont été associés à une diminution de la production de spermatozoïdes chez les hommes.
Bien que les effets semblent s’améliorer une fois que la médication s’arrête, il n’est pas toujours possible d’interrompre l’utilisation d’antibiotiques, en particulier si votre partenaire combat une infection. Il est conseillé de consulter un médecin pour discuter des avantages et des inconvénients.
L’asthme touche entre 5 et 10 % des femmes du monde entier, ce qui en fait une maladie chronique très courante chez les femmes en âge de procréer.
De nombreuses femmes souffrant d’asthme diagnostiqué conçoivent aussi rapidement que celles qui n’ont pas d’asthme. Cependant, une étude a révélé que les femmes utilisant des médicaments à action rapide contre l’asthme sont 30 % plus susceptibles de mettre plus de temps pour concevoir.
Bien qu’on ne sache pas exactement à quoi c’est dû, il est possible que l’inflammation des poumons provoque une inflammation dans d’autres parties du corps, telles que l’utérus.
Si vous utilisez des bêta-mimétiques pour traiter votre asthme, parlez-en à votre médecin pour envisager une alternative éventuelle avant et pendant votre grossesse.
Les médicaments immunosuppresseurs sont utilisés pour traiter les maladies auto-immunes telles que le lupus, le psoriasis, la maladie de Crohn ou la sclérose multiple. Il existe de nombreuses maladies auto-immunes, mais ce qu’elles ont principalement en commun, c’est que le système immunitaire attaque les propres tissus du corps et que des médicaments peuvent être utilisés pour réduire l’impact.
Les immunosuppresseurs sont aussi presque toujours pris après une transplantation d’organe pour réduire le risque de rejet de l’organe greffé.
Bien qu’il n’y ait à nouveau pas suffisamment de recherches pour identifier l’impact réel de la perte de fertilité due aux immunosuppresseurs, des études montrent que ces médicaments sont presque certainement liés à des malformations congénitales et à une baisse de la fertilité.
Les femmes prenant ces médicaments et souhaitant tomber enceintes devraient modifier la posologie si possible et discuter de leurs options avec leur médecin.
Il ne fait aucun doute qu’il existe un lien entre l’épilepsie et les problèmes de fertilité chez les hommes et les femmes. Le problème est qu’il est très difficile de déterminer si ces problèmes sont liés à l’épilepsie elle-même ou aux médicaments antiépileptiques.
En fonction de la gravité de l’épilepsie, certaines personnes peuvent être amenées à prendre plusieurs médicaments antiépileptiques comme carbamazépine, oxcarbazépine et valproate.
Les femmes prenant trois médicaments ou plus pour traiter leur épilepsie seraient plus susceptibles de rencontrer des problèmes de fertilité que les femmes ne prenant aucun médicament contre l’épilepsie. Des études ont également montré que les hommes prenant des médicaments contre l’épilepsie présentaient des anomalies du sperme.
Bien que la cause exacte soit inconnue, les personnes épileptiques sont plus susceptibles de rencontrer des problèmes de fertilité. Ceux qui souffrent d’épilepsie et souhaitent concevoir un enfant devraient consulter des spécialistes de la fertilité et leurs neurologues pour discuter de leurs options en ce qui concerne le changement ou l’arrêt de leur médication.
Il y a eu beaucoup de discussions sur l’impact de la vaccination COVID-19 sur la fertilité. Selon les Centres pour le Contrôle et la Prévention des maladies, il n’y a cependant aucune preuve que le vaccin COVID-19 ait un effet négatif sur les femmes qui planifient une grossesse. Si vous prévoyez de tomber enceinte, la vaccination contre la COVID-19 est recommandée pour votre santé et celle de votre futur bébé.
Si vous prévoyez de voyager à l’étranger et avez besoin de certaines vaccinations préalables, parlez-en à votre médecin pour savoir si vous devez attendre une période recommandée avant d’essayer de concevoir. Bien qu’il ne devrait pas y avoir de problèmes, il est préférable de prendre des précautions.
Si vous pensez que vous pourriez déjà être enceinte, consultez votre médecin avant de vous faire vacciner pour vous assurer que cela est sans danger.
Il y a quelques produits de beauté contenant des produits chimiques qui ont été accusés de causer des problèmes de fertilité au cours des dernières années. Il est souvent recommandé d’éviter des ingrédients tels que les parabènes, le triclosan et les phtalates. Bien que les recherches n’aient pas encore été suffisantes pour tirer une conclusion claire sur leurs effets, il pourrait être préférable de ne pas utiliser de produits contenant ces ingrédients ou d’autres substances artificielles lorsque vous essayez de concevoir.
Certaines médications en vente libre peuvent être tout à fait sûres, tandis que d’autres pourraient être directement liées à une perte de fertilité. Si vous essayez de tomber enceinte et que vous prenez des médicaments ou avez des inquiétudes concernant l’impact de votre mode de vie sur votre fertilité, il est préférable d’en discuter avec votre médecin.
Toute personne qui éprouve des difficultés à concevoir un enfant sait que ce parcours peut être extrêmement stressant. Si vous avez du mal à fonder une famille, il est normal que vous expérimentiez une certaine perte de contrôle qui à son tour favorise l’anxiété et éventuellement la dépression.
Une étude a révélé que les femmes confrontées à l’infertilité présentent des niveaux de dépression similaires à ceux des femmes atteintes de cancer. Une autre étude a montré que les femmes en trajet de procréation médicalement assistée (PMA) qui présenteraient des signes de stress plus élevés (autodéclarés et/ou cliniques) ont moins de chances de tomber enceintes dès leur premier cycle de fécondation in vitro (FIV).
La grande question est : l’infertilité provoque-t-elle le stress, ou le stress réduit-il la fertilité? Ce n’est pas une question à laquelle il est facile de répondre.
La manière la plus simple de mesurer le stress est de demander aux personnes impliquées d’évaluer à quel point elles se sentent stressées (niveau de stress autodéclaré). Le problème est que cette mesure est purement subjective.
Dès lors, il est plus scientifique de mesurer les niveaux d’hormones du stress. En effet, Le stress provoque la libération de deux hormones au niveau des glandes surrénales : l’alpha-amylase et le cortisol.Toutefois, le cortisol est libéré par pulsations tout au long de la journée, de sorte que les niveaux peuvent fluctuer considérablement d’une heure à l’autre. Il est donc difficile de mesurer avec certitude les niveaux de cortisol à long terme chez une personne.
L’alpha-amylase est plus constante, cependant, les scientifiques ne sont pas certains qu’il s’agisse d’une mesure fiable du niveau de stress.
Jusqu’à présent, les études n’ont pas été concluantes. En 2010, la première étude trouvant un lien entre les niveaux de stress et les résultats en matière de fertilité a été publiée. Elle étudiait à la fois les niveaux de cortisol et ceux d’alpha-amylase et a conclu que les femmes avec des niveaux plus élevés d’alpha-amylase voyaient leurs chances de tomber enceintes diminuer de 12 %. Cependant, cette différence n’est pas statistiquement significative.
Une étude ultérieure aux États-Unis a révélé que les femmes ayant des niveaux plus élevés d’alpha-amylase mettaient 29 % de temps en plus à tomber enceintes que celles ayant des niveaux plus bas. Le nombre de mesures de cette étude est toutefois considéré trop faible pour être représentatif.
Au cas où vous penseriez que le stress n’affecte que la fertilité des femmes, certaines études ont montré que le stress peut également affecter la production de sperme. Or, la quantité de spermatozoïdes produite, leur forme et leur vitesse de nage ont toutes une influence sur les chances de conception. Malheureusement, il n’y a pas non plus de preuves à ce sujet. Une étude de 2014 a révélé que le stress quotidien affectait la mobilité (vitesse) et la forme des spermatozoïdes, mais pas leur concentration, tandis qu’une étude antérieure a montré que les hommes ayant subi récemment 2 événements stressants ou plus présentaient une concentration de spermatozoïdes plus faible et une moindre mobilité de ceux-ci, mais que leur forme n’était pas affectée.
Une analyse des études scientifiques menées de 1978 à 2014 a révélé que les couples suivant un traitement de fertilité et recevant également une formation à la pleine conscience ou une thérapie cognitivo-comportementale étaient plus de deux fois plus susceptibles de concevoir un enfant que ceux qui ne suivaient pas une telle thérapie. L’étude a conclu que plus l’anxiété diminuait, plus le taux de grossesse était important.
De nombreux médecins conviennent que le stress en lui-même n’a probablement pas d’impact sur les niveaux de fertilité. Ce qui compte, c’est la façon dont vous y réagissez.
Pour beaucoup de gens, un niveau élevé de stress conduit à :
Tous ces facteurs peuvent réduire vos chances de tomber enceinte.
En conclusion et malgré l’absence de preuves scientifiques solides, si vous essayez de concevoir, naturellement ou grâce à la PMA, moins vous êtes stressée, meilleures sont vos chances de tomber enceinte. Il n’est pas toujours facile de se détendre, mais prenez le temps de faire des activités qui vous apaisent. Nous espérons que votre chemin vers la parentalité sera fluide et sans stress.
2023-376/BEFR, date of creation 01/2024
L’insuffisance lutéale est un trouble qui affecte les niveaux de progestérone que les femmes produisent au cours de leur cycle menstruel. Ce trouble peut avoir un impact sur la fertilité. Voici ce que vous devez savoir.
Un cycle menstruel normal commence par la phase folliculaire le premier jour des règles et dure environ deux semaines. Pendant cette phase, une hormone appelée hormone folliculo-stimulante (FSH) est libérée pour aider les ovules à se développer dans les ovaires. De l’œstrogène est également produit pendant cette phase pour que la muqueuse utérine se développe, préparant ainsi le corps à accueillir un ovule.
Une fois la phase folliculaire terminée l’ovulation se produit lorsque vous avez produit la quantité maximale d’œstrogène nécessaire permettant la libération de l’ovule le plus mature. L’ovulation dure généralement entre 12 et 24 heures, mais il est aussi possible de tomber enceinte enc as de rapports sexuels quelques jours avant ou après l’ovulation.
Une fois que l’ovule est libéré, les follicules commencent à produire une hormone appelée progestérone. La progestérone est essentielle pour que l’ovule fécondé s’implante avec succès dans l’utérus et commence à se développer. La phase dans laquelle la progestérone est produite, qu’on appelle la phase lutéale, dure généralement entre 12 et 16 jours.
Si le corps a produit une quantité adéquate de liquide cervical au cours des trois phases (la phase folliculaire, l’ovulation et la phase lutéale) et que le sperme est transporté avec succès jusqu’aux trompes de Fallope, l’ovule pourra être fécondé, c’est le moment de la conception!
Si l’ovule n’est pas fécondé, le cycle recommence.
L’insuffisance lutéale est un trouble dans lequel, pendant la phase lutéale, les femmes ne produisent pas suffisamment de progestérone pour que l’ovule s’implante ou pour qu’un embryon se développe.
L’insuffisance lutéale a été reconnu pour la première fois en 1949 comme une cause potentielle d’infertilité. Bien que plus de 70 ans se soient écoulés depuis, il n’y a toujours pas de compréhension complète de la cause et du diagnostic de ce trouble à ce jour.
En 2012, la Société américaine de médecine de la reproduction a même déclaré qu’un lien direct entre l’insuffisance lutéale et la difficulté à concevoir n’a pas encore été prouvé.
Cependant, d’autres recherches prétendent fournir des informations liant les deux.
Étant donné que les signes sont subtils, l’insuffisance peut être difficile à diagnostiquer. De nombreuses femmes n’en remarquent peut-être même pas les symptômes avant de rencontrer des problèmes de fertilité.
Les femmes atteintes d’une l’insuffisance lutéale ont été identifiées comme ayant une phase lutéale plus courte (moins de 9 jours). Cependant, d’autres recherches montrent que jusqu’à 5% de femmes fertiles en bonne santé ont également des phases lutéales courtes sans perte de fertilité.
Une étude a examiné cinq femmes ayant connu de multiples fausses couches et qui étaient par ailleurs en bonne santé. Les cinq patientes présentaient régulièrement des saignements avant leurs règles. Les cinq femmes avaient également des taux de progestérone inférieurs à la moyenne à partir du 6e jour de leur phase lutéale.
Les anomalies des taux hormonaux peuvent être un indicateur du l’insuffisance lutéale, mais la cause exacte des déséquilibres hormonaux peut également être difficile à déterminer.
Bien que les causes exactes de l’insuffisance lutéale soient encore inconnues et que des données supplémentaires soient nécessaires pour présenter des chiffres exacts, l’insuffisance lutéale est considéré comme très courant. Une étude a révélé que sur 463 cycles, il y avait 41 cycles (8,9 %) présentant un l’insuffisance lutéale clinique.
Toute condition de santé qui affecte les niveaux hormonaux de votre corps pourrait être une cause sous-jacente du l’insuffisance lutéale.
Certaines des principales conditions susceptibles d’affecter la production d’hormones chez les femmes sont les suivantes :
Toutefois, en raison des difficultés de diagnostic de l’insuffisance lutéale, il reste difficile d’établir des liens directs entre ces conditions et l’insuffisance lutéale.
Cependant, en déterminant si une femme présente d’autres éléments qui pourraient affecter ses taux hormonaux, les médecins peuvent essayer de trouver le meilleur traitement.
Bien qu’il existe des tests pour essayer de diagnostiquer l’insuffisance lutéale, il n’existe pas de moyen fiable de faire la différence entre les femmes fertiles et infertiles qui présentent ce défaut.
Le test le moins invasif que les médecins ont utilisé pour essayer de diagnostiquer l’insuffisance lutéale est la mesure du cycle menstruel. Cependant, ce test est à prendre avec prudence.
Tout d’abord, des études ont montré que 13 % des cycles menstruels sont associés à une phase lutéale de 10 jours ou moins. Toutes les femmes ayant une phase lutéale courte n’ont pas nécessairement de problèmes de fertilité.
De plus, la phase lutéale ne peut être mesurée que dans les cycles qui ne se soldent pas par une grossesse, ce qui rend difficile de connaître la durée exacte de la phase lutéale chez les femmes qui tombent enceintes.
Le deuxième test de diagnostic que les médecins ont mis en œuvre est la mesure des taux de progestérone. Ce test présente également des inconvénients car les taux de progestérone peuvent osciller entre 5 et 40 ng/mL sur une très courte période, rendant une mesure aléatoire unique difficile à interpréter.
En outre, prendre une mesure du taux de progestérone chaque jour de la phase lutéale est difficilement réalisable. Certains médecins ont estimé la bonne fréquence de mesure à trois échantillons.
Enfin, un autre problème potentiel avec la mesure des taux hormonaux est que la production de progestérone varie même chez les femmes fertiles en bonne santé.
Notons que test n’a pas été validé cliniquement.
Dans le passé, certains médecins ont pratiqué des biopsies de l’endomètre, lors desquelles une petite biopsie de la paroi utérine était réalisée. Étant donné que cette procédure est assez invasive et n’a jamais donné de résultats probants, elle est également considérée comme non valide cliniquement pour le diagnostic du l’insuffisance lutéale.
Il n’est pas surprenant qu’en raison des difficultés de diagnostic, il y ait peu de données sur les traitements de l’insuffisance lutéale. La bonne nouvelle est, comme nous l’avons mentionné précédemment, que toutes les femmes atteintes d’insuffisance lutéale n’ont pas de difficultés à concevoir.
Dans le cas où une femme atteinte d’insuffisance lutéale potentiel et d’une affection sous-jacente connaît des problèmes de fertilité, le traitement de l’affection sous-jacente, peut résoudre le problème.
S’il n’y a pas de cause claire derrière l’insuffisance lutéale potentiel, la prise de suppléments de progestérone, associée à des traitements de fertilité tels que la FIV, est considéré comme le traitement standard. Les traitements de fertilité sont une partie importante du plan de traitement, car il n’y a aucune preuve que la prise de suppléments de progestérone puisse améliorer le cycle menstruel naturel.
Il existe également des preuves contradictoires concernant la réduction du risque de fausse couche grâce à la prise de suppléments de progestérone. Bien qu’une étude soutienne cette hypothèse, d’autres estiment que les données ne sont pas suffisamment solides pour établir une corrélation claire.Il est malheureux que, plus de 70 ans après la découverte de l’insuffisance lutéale, on en sache si peu sur cette affection. Espérons que dans le futur, de nouvelles recherches permettront de développer des tests plus précis pour comprendre si l’insuffisance lutéale est directement liée à l’infertilité, afin de pouvoir mettre en place les traitements adéquats. Parlez-en à votre médecin généraliste ou à votre médecin spécialiste de la fertilité.
2023-376/BEFR, date of creation 01/2024
Les infections de toute nature peuvent être nocives pour le fonctionnement du corps humain, en particulier si elles ne sont pas traitées. Certains types d’infections ont été identifiés comme susceptibles de causer des dommages aux systèmes reproducteurs masculins et féminins, entraînant une diminution de la fertilité, et dans certains cas, l’infertilité.
Ce n’est pas une situation inhabituelle. En réalité, les infections de l’appareil reproducteur masculin constituent environ 15% de l’ensemble des cas d’infertilité chez les hommes, tandis que 2,5% de toutes les femmes deviennent infertiles en raison de la maladie inflammatoire pelvienne (MIP) à l’âge de 35 ans.
Les infections pelviennes chez les femmes sont souvent causées par des lésions au niveau de leurs trompes de Fallope ou d’autres organes reproducteurs, perturbant le cycle reproductif et pouvant entraîner l’infertilité féminine. Souvent, ces infections sont causées par des maladies sexuellement transmissibles non traitées, mais ce n’est pas toujours le cas.
Passons en revue les principaux types d’infections pouvant entraîner des troubles de la fertilité chez les femmes.
Il est encourageant de constater que la MIP peut être prévenue en traitant rapidement ces IST. Cependant, le revers de la médaille est que de nombreuses femmes porteuses de chlamydia ou de gonorrhée ne manifestent aucun symptôme. La seule façon de garantir que les femmes sexuellement actives ne sont pas infectées par une IST est de recourir à des rapports sexuels protégés et de se soumettre régulièrement à des tests.
Les femmes atteintes de MIP peuvent présenter des symptômes tels que des douleurs abdominales et dorsales, des règles irrégulières, des pertes vaginales inhabituelles, des nausées et des vomissements. Cependant, certaines femmes peuvent ne pas présenter de symptômes du tout. Lorsqu’elle est détectée tôt, la MIP peut être traitée avec un traitement antibiotique de 14 jours.
Néanmoins, il a été constaté que 15 à 20% des femmes ayant eu une MIP rencontrent des difficultés en matière de fertilité. Cette réalité souligne l’importance cruciale de sensibiliser les femmes aux MST, de les informer sur les moyens de se protéger, ainsi que leurs partenaires sexuels, étant donné que la MIP peut souvent être évitée.
Des problèmes tubaires peuvent survenir lorsque les trompes de Fallope d’une femme deviennent enflammées en raison d’une infection, rendant la fonction reproductrice difficile, voire impossible. De nombreuses femmes atteintes de MIP développent ensuite l’infertilité due à des problèmes tubaires, mais les problèmes tubaires peuvent également se développer indépendamment. Tout comme la MIP, l’infertilité due à des problèmes tubaires est souvent le résultat de MST non traitées comme les chlamydias et la gonorrhée. Cependant, dans 13% des cas, l’infertilité due à des problèmes tubaires est causée par l’endométriose, une affection où des tissus cicatriciels se forment et obstruent les trompes de Fallope.
Tout comme la MIP, de nombreuses femmes atteintes d’infertilité due à des problèmes tubaires ne présentent aucun symptôme extérieur et peuvent ne pas savoir qu’elles sont affectées jusqu’à ce qu’elles essaient de concevoir. En fonction du degré de dommage aux trompes de Fallope, la chirurgie peut être une option viable pour aider les femmes à obtenir une grossesse naturelle. La fécondation in vitro (FIV) est la meilleure option pour une grossesse réussie si les trompes de Fallope sont trop endommagées.
De nombreuses femmes atteintes de VB ne présentent pas de symptômes, mais celles qui en ont se plaignent de pertes vaginales ayant une odeur de poisson, de démangeaisons vaginales, d’une sensation de brûlure pendant qu’elles urinent et de pertes blanches ou grises. L’infection peut être traitée par antibiotiques. Cependant, si la VB n’est pas traitée, elle peut conduire à la MIP et à d’autres dommages à long terme des organes reproducteurs, entraînant des problèmes de fertilité. Une étude a révélé que 19% des femmes infertiles souffraient également de VB.
Pour éviter que la VB ne se propage, les femmes doivent s’abstenir de toute activité sexuelle jusqu’à ce que l’infection ait été complètement traitée. Pour éviter la VB, les femmes peuvent également adopter de bonnes pratiques d’hygiène vaginale, comme porter des sous-vêtements qui laissent respirer le corps et éviter les savons agressifs.
De nombreuses souches de HPV disparaissent spontanément, mais celles qui persistent peuvent impacter négativement les résultats de la FIV et d’autres techniques de procréation assistée. Les femmes peuvent se prémunir contre le HPV en optant pour des rapports sexuels protégés. De plus, elles ont la possibilité de se faire vacciner, ce qui les immunisera contre plusieurs souches de HPV.
Les symptômes de l’orchite sont des douleurs et un gonflement des testicules, des douleurs pendant l’éjaculation et/ou en urinant, des nausées et des vomissements, de la fièvre et une prostate élargie. Le traitement comprend une combinaison d’antibiotiques, d’anti-inflammatoires et de glace pour soulager le gonflement. Il est extrêmement important que les hommes recherchent un traitement le plus tôt possible pour éviter des dommages à long terme.
Lorsqu’elle n’est pas traitée, l’orchite peut entraîner des dommages irréversibles à la qualité et à la production de spermatozoïdes, entraînant une perte de fertilité. Bien que l’orchite soit connue comme une cause courante de l’infertilité masculine, les chiffres exacts ne sont pas disponibles.
La cause de l’infection est souvent des MST non traitées comme les chlamydias ou la gonorrhée, mais elle peut également être causée par des infections des voies urinaires non traitées. Lorsqu’elle est détectée tôt, l’épididymite peut être traitée par des antibiotiques. L’épididymite non traitée est l’une des principales causes de l’infertilité masculine, affectant jusqu’à 40% des patients.
Le HPV a été associé à une diminution de la qualité des spermatozoïdes et présente une corrélation directe avec l’infertilité masculine. Une étude a démontré que le HPV était associé à 16% des hommes cherchant des traitements de fertilité. Cependant, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour approfondir la compréhension des effets du HPV sur l’infertilité masculine.
Il n’y a pas de traitement du HPV chez les hommes, mais les médecins peuvent traiter les symptômes s’il y en a. Les hommes ont également la possibilité de se faire vacciner contre certaines souches de HPV, mais la meilleure façon de se protéger contre le virus reste d’avoir des rapports sexuels protégés.
De nombreuses infections pouvant entraîner l’infertilité peuvent être évitées. Le sujet des rapports sexuels protégés peut être considéré comme tabou par de nombreuses personnes, mais l’une des conséquences d’une éducation sexuelle insuffisante est que les gens ne savent pas comment ni contre quoi ils doivent se protéger. Si les gens étaient plus conscients des dangers des infections non traitées, nous pourrions éviter autant que possible les futurs cas d’infertilité prévisibles.
En cas de suspicion d’infection, un avis médical doit être demandé afin d’assurer un diagnostic et un traitement appropriés.
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Les couples ou les patientes reçoivent généralement un diagnostic d’infertilité inexpliquée s’ils ont tenté sans succès de concevoir pendant un an ou plus. À ce stade, les personnes subiront une série de tests standard pour tenter de déterminer la cause de l’infertilité.
Lorsque tous ces tests donnent des résultats négatifs et qu’il n’y a pas de cause évidente d’infertilité, les médecins qualifient cela d’infertilité inexpliquée.
Quelle est la signification réelle de « l’infertilité inexpliquée » ? L’absence de cause connue quant à l’infertilité peut être plus difficile à accepter ; entraine-t-elle une probabilité moindre de concevoir par rapport à celles ayant une explication ? Ou l’absence de diagnostique clair est-il sans conséquence ?
L’infertilité touche entre 8 et 12 % des couples dans le monde, dont 40 à 50 % des cas sont dus à des causes liées à l’infertilité masculine. Contrairement aux idées reçues, les potentiels problèmes liés à l’infertilité proviennent tout autant des hommes que de leur partenaire.
Afin de mieux comprendre ce qui provoque les problèmes de fertilité et de déterminer la meilleure approche de traitement, des séries de tests sont effectuées par les médecins. Tout d’abord, pour éliminer toute cause évidente, un questionnaire standard afin de recueillir les habitudes et l’historiques du couple sera effectué par un médecin qui, s’il le juge nécessaire, complétera sa prise d’information par des examens physiques complémentaires.
Ensuite, le médecin tentera de réduire les causes en se concentrant sur les plus évidentes. Même si des tests supplémentaires peuvent être nécessaires par la suite, il est préférable de commencer par l’approche la moins invasive pour ne pas passer trop vite à un diagnostic par défaut d’infertilité inexpliqué.
La manière la plus simple de déterminer l’infertilité masculine est de réaliser une analyse de sperme. Cette analyse vérifie divers facteurs :
Une analyse hormonale est généralement effectuée pour évaluer les niveaux d’hormones tels que l’hormone folliculo-stimulante (FSH) et la testostérone.
Si des anomalies sont trouvées dans le spermogramme ou dans les hormones, les médecins peuvent effectuer des tests supplémentaires pour affiner leur diagnostic. Si les hommes présentent une incapacité à éjaculer ou produisent très peu de sperme, des tests génétiques ou des tests chirurgicaux plus invasifs peuvent être réalisés pour déterminer la raison.
Bien qu’un examen physique initial puisse orienter les médecins vers une direction plus spécifique, plusieurs tests généraux sont effectués par les médecins pour aider à comprendre la cause de l’infertilité.
Si aucune anomalie n’est trouvée dans ces tests généraux, des procédures chirurgicales plus invasives, telles que la laparoscopie, peuvent être utilisées pour examiner chirurgicalement les organes reproducteurs d’une femme. Cependant dans quelques cas de figures, malgré la batterie d’examens, il se peut malheureusement, que l’infertilité reste inexpliquée.
Si tous les tests d’infertilité standards sont effectués et qu’aucune explication claire n’est trouvée, une femme ou un couple recevra un diagnostic d’infertilité inexpliquée, également connue sous le nom d’infertilité idiopathique.
Environ 30 % des couples dans le monde sont diagnostiqués avec une infertilité inexpliquée, ce qui statistiquement reste la majorité des infertilités.
Ce « non-diagnostic » a été remis en question par certains médecins spécialisés en fertilité, soutenant l’idée que l’incapacité à identifier la cause de l’infertilité n’équivaut pas à une cause inexistante, elle reste seulement non identifiée. Savoir qu’il y a un problème, mais ne pas connaître la cause peut être extrêmement frustrant pour ceux qui vivent l’infertilité inexpliquée.
Cependant, il est important de se rappeler que le diagnostic d’infertilité inexpliquée ne signifie pas que vous ne concevrez jamais. Parfois, le problème se résoudra de lui-même avec le temps. En fait, le taux de conception spontanée (conception sans PMA) est beaucoup plus élevé dans ces cas que dans les cas d’infertilité causée par des facteurs définis, atteignant jusqu’à 80 % chez les couples plus jeunes.
Bien que ce cela ne soit qu’un début de résolution de leurs problèmes, une meilleure compréhension pourrait également apporter du réconfort à ceux qui souffrent de difficulté à concevoir inexpliquée.
Se demander ce qui cause l’infertilité inexpliquée peut sembler paradoxal. Mais insister pour comprendre, ne pas se résoudre à l’inexplicable, peut s’avérer payant. Car, une erreur d’appréciation à n’importe quelle étape du diagnostic est peut-être la raison qui rend ce dernier « sans cause ».
Un exemple courant : une mauvaise interprétation lors des tests de fertilité peut donner des résultats incorrects en raison de problèmes divers et variés. Ces problèmes ne sont pas toujours imputables aux médecins qui effectuent les tests, mais plutôt au fait que les résultats peuvent parfois être si subtils que les anomalies restent quasiment indétectables.
Un autre défi associé à l’infertilité inexpliquée réside dans le fait que les examens cliniques axés sur la recherche de causes évidentes d’infertilité négligent plusieurs conditions, notamment l’infertilité liée à l’âge chez les femmes. Par conséquent, les femmes de plus de 35 ans sont confrontées à une probabilité deux fois plus élevée de se voir diagnostiquer une infertilité inexpliquée.
Bien que les femmes d’un certain âge puissent avoir besoin d’un traitement différent de celui des personnes souffrant d’infertilité, il est nécessaire de faire la distinction entre les jeunes femmes avec une infertilité non diagnostiquée et celles atteintes d’une infertilité non diagnostiquée liée à l’âge.
Autrement dit, les femmes de plus de 35 ans ont plus de probabilité de rencontrer des obstacles à la conception par rapport aux femmes plus jeunes. Cependant, en raison de l’absence d’un test spécifique pour évaluer la qualité des ovules, elles sont catégorisées dans le diagnostic d’infertilité inexpliquée.
D’autres facteurs pouvant justifier un diagnostic d’infertilité inexpliquée sont les suivants :
Par définition, les personnes atteintes d’infertilité inexpliquée n’ont pas de cause claire à traiter, de sorte que les options de traitement visent à prendre en compte les causes les plus courantes. Les options de traitement les plus courantes pour l’infertilité inexpliquée sont les suivantes :
Parce que le diagnostic d’infertilité inexpliquée est ambigu, les personnes qui le reçoivent peuvent s’inquiéter de leurs chances de concevoir avec succès. Mais attention aux idées reçues.
Selon la cause, certaines personnes atteintes d’infertilité inexpliquée peuvent en réalité arriver à concevoir un enfant.
Les personnes confrontées à une « infertilité inexpliquée » devraient chercher à comprendre pleinement la cause de leur diagnostic afin de déterminer la meilleure démarche possible pour le traitement, afin d’augmenter leurs chances d’obtenir un résultat favorable.
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L’infertilité touche environ 9 % des hommes et 10 % des femmes en âge de procréer. Même si l’infertilité est un problème relativement courant, cela n’altère en rien le caractère difficile et solitaire de cette expérience.
L’infertilité n’affecte pas seulement la santé physique, mais aussi la santé mentale. Des sentiments de dépression et de culpabilité peuvent émerger, le stress pouvant peser sur votre relation. C’est là que le soutien professionnel peut faire une différence significative, et il n’y a aucune honte à chercher d’aide.
Chaque personne et chaque couple vivent cette expérience de manière unique. L’accompagnement d’un psychologue en fertilité n’est pas une solution unique pour tous, mais plutôt une réponse personnalisée à vos défis émotionnels et physiques. Que vous soyez seule dans cette épreuve ou accompagnée, les objectifs de cet accompagnement s’ajusteront à votre parcours spécifique.
Comme pour toute perte, les personnes qui reçoivent un diagnostic d’infertilité traverseront différentes étapes de culpabilité, de peur et de honte. C’est précisément pourquoi un psychologue spécialisé en fertilité est si important. Ce type de thérapie vise à aider ceux qui font face à l’infertilité et gérer divers défis émotionnels et physiques et, espérons-le, à les accepter.
En fonction que vous soyez une femme seule ou un couple, les objectifs de l’accompagnement en fertilité varieront légèrement.
Bien que cela soit dévastateur pour tout le monde, toute l’expérience entourant les difficultés à concevoir est intrinsèquement différente pour les hommes et les femmes. Il est souvent difficile de l’exprimer à un partenaire, et donc difficile pour le partenaire de comprendre. Heureusement, un psychologue peut vous fournir des outils pour faire face à cela.
La recherche montre également que les femmes sont plus disposées à discuter ouvertement des problèmes de fertilité que les hommes, ce qui peut poser problème pour maintenir une communication saine. Les couples peuvent également être en désaccord sur la manière et le moment d’aborder ces questions avec des amis ou d’autres membres de la famille.
Les défis de la fertilité ne s’arrêtent pas au diagnostic. De nombreux couples choisissent de recourir à des techniques de procréation médicalement assistée (PMA) comme la FIV pour essayer de concevoir. Ces couples se rendent souvent compte que les exigences physiques de ces procédures ont un effet négatif sur leur vie sexuelle.
Il peut aussi être difficile de prendre des décisions en tant que couple sur la durée de la poursuite des traitements de PMA et le moment de considérer d’autres options, comme l’adoption, la gestation pour autrui ou le don de sperme.
Chez un psychologue spécialisé en fertilité, vous veillez à maintenir une communication ouverte afin que les deux partenaires puissent mieux comprendre les expériences et les réactions de l’autre et se soutenir mutuellement de la manière dont l’autre en a besoin.
Lorsqu’il y a une meilleure communication, il y a un meilleur soutien. Lorsqu’il y a un meilleur soutien, il y a moins de conflits. Réduire les conflits est l’un des objectifs principaux du psychologue en fertilité.
Traverser le parcours de l’infertilité peut être ardu, mais cela devient un peu plus supportable lorsqu’on bénéficie d’un soutien adéquat.
Le calendrier de l’accompagnement en fertilité peut varier, et certains couples pourront observer des améliorations au bout de 9 à 12 sessions. Bien entendu, cela dépend des circonstances, et en fonction des complexités de chaque relation, la durée de l’accompagnement peut être plus courte ou plus longue.
Les effets psychologiques de l’infertilité sont très réels, avec des taux d’anxiété et de dépression chez les femmes confrontées à l’infertilité comparables à ceux des personnes atteintes de cancer ou de maladies cardiaques.
Chaque psychologue de la fertilité a sa propre approche, mais l’objectif est toujours le même : identifier les origines de la dépression et de l’anxiété, et vous fournir les moyens pour les affronter.
En fonction des problèmes spécifiques qu’une personne ou un couple rencontre (sentiments d’impuissance, estime de soi diminuée, etc.), chaque séance sera axée sur la résolution de ces problèmes. Comme nous l’avons mentionné précédemment, les couples pourraient se concentrer davantage sur l’amélioration de la communication et la compréhension mutuelle.
Votre psychologue est votre guide pour apprendre à naviguer à travers ces émotions, car parfois, nous ne savons pas comment y faire face seule, et c’est tout à fait normal.
En règle générale, lors de votre première consultation avec un accompagnant en fertilité ou un thérapeute, vous couvrirez les bases. Des éléments tels que l’historique médical, ce que vous avez ressenti lors du diagnostic d’infertilité, depuis combien de temps vous essayez d’avoir un enfant, et ainsi de suite.
Si vous êtes en couple, le psychologue peut demander à chaque partie de discuter de la manière dont l’infertilité les a affectées individuellement. Le Dr Connie Shapiro, psychologue en fertilité, déclare que demander à chaque personne ce qui est important pour elle aide à déterminer un plan de traitement pour le couple.
Les thérapeutes peuvent également aider ces couples à déterminer la meilleure manière de révéler la nature de la conception à l’enfant afin d’éviter tout secret au sein de la famille.
Les psychologues en infertilité aident également les couples à comprendre les problèmes médicaux, légaux et psychologiques liés à la conception par une tierce partie, de sorte qu’ils se sentent en confiance s’ils choisissent cette alternative pour construire leur famille.
Demander une recommandation à votre clinique de fertilité est un excellent point de départ lorsque vous cherchez un conseiller en fertilité. Si vous n’utilisez pas encore une clinique de fertilité, vous pouvez généralement trouver en ligne une liste de thérapeutes spécialisés dans les problèmes de fertilité dans votre région.
Lorsque vous contactez un conseiller en fertilité, vous devriez avoir une liste de questions prêtes. Cela vous aidera à déterminer à quoi vous pouvez vous attendre en travaillant avec cette personne.
Le coût d’une séance chez un psychologue en fertilité dépend de plusieurs facteurs.
La plupart des mutuelles de santé interviennent partiellement dans les coûts de l’aide psychologique. Le montant exact n’est pas fixé par la loi et dépend donc de la mutuelle à laquelle vous êtes affilié.
D’une manière ou d’une autre, il est probable que toute personne confrontée à des problèmes de fertilité puisse tirer profit d’un accompagnement en fertilité. Cependant, ce n’est pas nécessairement une démarche vers laquelle tout le monde se sentira enclin.
Le choix vous appartient, mais nous vous recommandons sérieusement de le considérer dans certaines situations.
En parler avec un psychologue peut vous aider à déterminer ce qui est bon pour vous et votre famille.
Si vous êtes indécis quant à l’idée de tenter l’accompagnement chez un psychologue en fertilité, cela pourrait valoir la peine d’essayer. Vous avez potentiellement beaucoup à gagner et peu à perdre.
Si vous constatez que cela ne vous convient pas, personne ne vous oblige à continuer. Cependant, vous pourriez découvrir que c’est exactement ce dont vous avez besoin pour alléger le fardeau déjà lourd des problèmes de fertilité. Pourquoi le porter seul si vous n’êtes pas obligé de le faire ?
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L’infertilité peut être un choc. Sa découverte s’avère difficile et affecte souvent la santé des femmes, d’un point de vue physique et psychologique. Dans cet article, nous allons décortiquer les défis auxquels sont confrontés les patients ayant des problèmes de fertilité ainsi que les diverses réactions de leur entourage. Ces moments, complexes, qui souvent accompagne une question : « Suis-je stérile ? ».
Nous explorerons les nombreuses émotions et le stress psychologique impliqué, et surtout, nous vous fournirons des conseils précieux et des stratégies pour faire face aux difficultés liées à la fertilité et trouver le soutien psychologique essentiel dont vous avez besoin.
Le parcours émotionnel face aux obstacles en fertilité peut être comparé à des montagnes russes, avec des hauts et des bas difficiles à prévoir. Parfois, vous pouvez éprouver de l’espoir et de l’optimisme, en particulier lorsque vous commencez un nouveau cycle de traitement ou que vous recevez de bonnes nouvelles de votre prestataire de soins de santé. D’autres fois, vous pouvez être confronté à la déception, à la frustration et à la tristesse lorsque les traitements échouent ou que vous êtes confronté à des revers.
Des recherches ont montré que le stress psychologique vécu par les personnes confrontées à l’infertilité est semblable au stress vécu par les personnes confrontées à des maladies graves, comme le cancer et le VIH. Cela souligne l’importance de prendre en compte l’aspect émotionnel de l’infertilité. Le fardeau qu’il fait peser sur la santé mentale peut être important et, s’il n’est pas pris en charge, peut aggraver les défis liés au parcours de la fertilité.
Le stress peut avoir un impact sur vos relations, votre travail et votre qualité de vie en général. Il est essentiel de reconnaître et de donner la priorité à votre bien-être mental tout au long de ce voyage.
Celui qui se débat avec la question « suis-je fertile ? » et qui rencontre des difficultés pour concevoir, recherche des conseils auprès d’experts en parcours de fertilité. Il est essentiel de ne pas négliger l’importance de rechercher un soutien psychologique en parallèle. De nombreuses cliniques de fertilité reconnaissent désormais la nécessité de prendre en compte le bien-être émotionnel de leurs patients. Elles ont intégré des services de conseil et de thérapie avec des psychologues pour aider les patientes et les couples à gérer la détresse émotionnelle qui accompagne souvent l’infertilité.
Une aide professionnelle peut vous fournir des outils et des stratégies pour naviguer efficacement au travers de vos émotions. Des études ont également montré que lorsque le soutien psychologique est fourni par des spécialistes, il peut améliorer les résultats de la FIV (fécondation in vitro) et des techniques de procréation assistée (PMA).
Même si le soutien professionnel est précieux, il est essentiel de reconnaître l’importance du soutien mutuel entre pairs. Les groupes de soutien composés d’individus qui ont connu ou vivent actuellement des troubles de fertilité peuvent offrir un profond sentiment d’appartenance et de compréhension. Partager des expériences, des peurs et des espoirs avec d’autres qui comprennent vraiment les défis peut être incroyablement thérapeutique. Ces groupes se rencontrent souvent en personne ou virtuellement, ce qui les rend accessibles à un grand public.
Les groupes de soutien créent un environnement sécurisé où vous pouvez librement exprimer vos émotions, échanger vos expériences et recevoir des conseils concrets. Par exemple sur la manière de naviguer dans le système de santé, de faire face aux effets secondaires des traitements, ainsi que l’impact émotionnel.
À l’ère du numérique, les communautés en ligne sont devenues une ressource précieuse pour les personnes confrontées à l’infertilité. Les forums et les groupes sur les réseaux sociaux permettent aux patientes de se connecter avec des personnes du monde entier. Ces plateformes offrent un espace pour partager des histoires, chercher des conseils et trouver une épaule virtuelle sur laquelle s’appuyer.
L’expérience de chaque personne face à la question « suis-je stérile ? » est unique, et parfois, un soutien individualisé s’avère nécessaire. Ces séances offrent un espace privé et confidentiel pour explorer ses émotions, comme les peurs et les défis liés à l’infertilité. Un thérapeute qualifié peut vous aider au travers d’un accompagnement sur mesure, répondant à vos besoins.
La thérapie peut être particulièrement utile lorsque l’on fait face aux émotions complexes que l’infertilité peut susciter, telles que le deuil, la colère et l’anxiété. Il offre un environnement structuré et du soutien où vous pouvez travailler sur ces émotions et développer des stratégies pour y faire face.
Faire face aux difficultés liées à la fertilité nécessite souvent une communication efficace, en particulier entre les partenaires. Les tensions émotionnelles peuvent mettre à rude épreuve n’importe quelle relation. Des discussions ouvertes et honnêtes sur les sentiments, les préoccupations et les attentes sont essentielles. Il est important de créer un environnement sûr où les deux partenaires peuvent s’exprimer sans jugement. La thérapie de couple peut également être une ressource précieuse pour améliorer la communication et renforcer le lien entre les partenaires.
Un tel fardeau émotionnel nécessite de se soutenir mutuellement, du début à la fin de ce parcours du combattant, pendant les hauts et les bas, tout au long du traitement.
Prendre soin de soi-même est un atout crucial dans le parcours vers la parentalité. Prendre soin de soi signifie consciemment allouer du temps à son bien-être mental et émotionnel. Engagez-vous dans des activités qui vous apportent de la joie, de la détente et un sentiment de paix. Que vous optiez pour la lecture, le yoga, des balades en plein air, ou que vous vous adonniez à un passe-temps créatif, découvrez ce qui revitalise votre esprit et intégrez-le régulièrement à votre emploi du temps.
Efforcez-vous au maximum de mettre en avant votre bien-être tout au long de votre parcours de fertilité. Rechargez vos réserves émotionnelles et diminuez votre stress, cela vous aidera à maintenir une perspective positive.
Bien que maintenir l’espoir soit essentiel, il est également crucial d’établir des attentes réalistes en ce qui concerne les traitements de fertilité. Tous les cycles de traitement ne se solderont pas par un succès, et les déceptions peuvent avoir un impact sur votre moral. Comprendre que la fertilité est un voyage complexe avec des hauts et des bas peut aider à gérer les attentes et à réduire l’impact émotionnel des revers. Votre médecin peut vous fournir des conseils sur la probabilité de succès avec différents traitements en fonction de votre situation spécifique.
La gestion des attentes est une course de fond. Elle implique de maintenir un équilibre entre espoir et optimisme, tout en reconnaissant que les obstacles font naturellement partie du parcours de fertilité.
La connaissance est un outil puissant face à vos difficultés. Se renseigner sur la fertilité, les options de traitement et les aspects émotionnels du voyage peut vous permettre de prendre des décisions éclairées. Assistez à des séminaires éducatifs, lisez des livres et des articles réputés et enfin posez des questions lors de vos rendez-vous médicaux. Comprendre la base des traitements de fertilité, les défis potentiels et le stress émotionnel peut aider à démystifier le processus et à réduire l’anxiété.
L’acquisition de connaissances vous fournit les informations nécessaires pour défendre vos intérêts, prendre des décisions en accord avec vos valeurs et objectifs, et vous permet de jouer un rôle actif lors de votre traitement. La clé, une communication claire entre vous et l’équipe médicale.
L’infertilité est un défi auquel font face des femmes de tranches d’âge, d’origines et de situations socio-économiques diverses et variées. Elle peut toucher des individus et des couples de tous horizons. Reconnaître la prévalence de l’infertilité peut aider à réduire sa stigmatisation et à favoriser un plus grand sentiment d’empathie et de compréhension. De plus, des recherches ont montré que l’impact émotionnel des problèmes de fertilité est profond, touchant aussi bien hommes et femmes lorsque ces derniers sont confrontés à ces difficultés.
Pour faire face aux problèmes en fertilité, une approche complète est nécessaire, impliquant un soutien professionnel, l’attention à soi, une communication ouverte et des attentes réalistes. La charge émotionnelle liée à l’infertilité est significative, mais en reconnaissant ces émotions, les patientes et leurs proches peuvent préserver leur santé mentale tout au long de leur cheminement.
De nombreuses ressources et stratégies sont disponibles pour vous aider à faire face aux défis émotionnels de la fertilité. Cherchez un soutien professionnel, participez à des groupes de soutien et donnez la priorité à votre bien être. Le chemin vers la fertilité peut être semé d’embûches, mais avec de la résilience et de l’optimisme, vous pouvez cheminer avec succès et, finalement, concrétiser votre rêve de fonder une famille.
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