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Podcast ‘Le combat invisible’ : Une FIV au J5 : plus de chances de réussite ? Le Dr. Claudot vous répond

Et si le bon timing faisait toute la différence en FIV ?

Transférer un embryon au cinquième jour plutôt qu’au troisième permettrait d’augmenter significativement les chances de réussite en fécondation in vitro (FIV). Le développement jusqu’au stade de blastocyste optimiserait les taux d’implantation. Le Dr Claudot, spécialiste en procréation médicalement assistée à l’hôpital Vivalia de Libramont, nous éclaire sur les bénéfices de cette stratégie.

Le blastocyste est un embryon arrivé à un stade avancé de développement, généralement 5 à 6 jours après la fécondation. À ce stade, il est bien différent d’un embryon de trois jours. “Un embryon au J3 contient en moyenne huit cellules. Le blastocyste, lui, compte entre 200 et 300 cellules organisées de manière plus complexe. Il se compose de deux parties distinctes : le trophectoderme, qui formera le placenta, et la masse cellulaire interne, destinée à devenir le fœtus. Une cavité, appelée blastocèle, se forme également entre ces deux structures” explique Dr Claudot.

Un tri naturel

Le principal avantage du transfert de blastocyste est de permettre une sélection plus fine des embryons ayant le plus de chances de s’implanter. “Tous les embryons n’atteignent pas ce stade. En les laissant évoluer jusqu’à J5 ou J6, nous observons lesquels poursuivent leur développement de façon optimale. Ceux qui y parviennent témoignent d’une plus grande robustesse, ce qui augmente leur potentiel d’implantation” indique le spécialiste. Autrement dit, le développement jusqu’au stade de blastocyste agit comme une forme de sélection naturelle. “Sur dix embryons au jour 3, seuls deux environ atteindront le stade de blastocyste. Ce sont souvent ceux qui présentent une meilleure qualité génétique. Cela nous permet de ne transférer que les embryons les plus prometteurs, et d’éviter ceux qui s’arrêteraient naturellement en cours de route” ajoute-t-il. Autre avantage : ce transfert à J5 correspond davantage au rythme biologique naturel. “Lors d’une grossesse spontanée, l’embryon atteint l’utérus autour du cinquième jour après la fécondation. En calquant ce timing, on reproduit un environnement plus physiologique, ce qui peut favoriser l’implantation”.

 Moins de fausses couches

Selon Dr Claudot, les études sont claires : “Le taux d’implantation d’un blastocyste atteint 50 à 60 % par embryon transféré, contre 30 à 40 % pour un embryon au stade J3”. Mais attention à ne pas idéaliser cette stratégie : d’autres facteurs restent déterminants, comme l’âge de la patiente, la qualité de l’endomètre ou les anomalies chromosomiques de l’embryon. Et si le transfert au stade de blastocyste permet généralement de réduire le nombre de tentatives nécessaires, il n’élimine pas le risque d’échec. “Si aucun embryon n’atteint le stade de blastocyste, la déception est immédiate. Mais cela évite aussi l’attente angoissante après un transfert d’un embryon qui n’aurait eu que très peu de chances de réussir” remarque le médecin.

 Au cas par cas

Puisque le transfert de blastocystes présente tant d’avantages, pourquoi n’est-il pas systématique ? “D’un point de vue historique, les milieux de culture ne permettaient pas de maintenir des embryons viables jusqu’au cinquième jour. Ce n’est qu’à partir des années 2000 que les technologies ont progressé, rendant cette option plus fiable” rappelle le Dr Claudot. Et encore aujourd’hui, cette stratégie ne convient pas à toutes les patientes. “Lorsqu’une femme dispose de très peu d’embryons, il peut être risqué d’attendre jusqu’au J5, au risque de n’en voir aucun survivre. Dans certains cas, transférer un embryon à J3 peut donc être plus opportun. Le protocole doit s’adapter au contexte médical et à l’histoire de chaque patiente”. L’âge influe directement sur la qualité des ovocytes. “Après 40 ans, environ 80 % des embryons présentent des anomalies chromosomiques. Cela réduit les chances d’implantation et augmente le risque de fausse couche” conclut le Dr Claudot.

 

Disclaimer

Les données chiffrées mentionnées dans cet article sont issues des propos tenus par les intervenants dans nos podcasts. Ils reflètent leur expérience professionnelle et ne remplacent pas des données scientifiques officielles

2025-185/BE-FR, date of creation 08/2025, Gedeon Richter Benelux

 

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