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Podcast ‘Le Combat Invisible’ : Le don d’ovocytes : une chance pour devenir mère.

Quand la maternité devient difficile avec ses propres ovocytes, le don peut offrir une nouvelle chance.

Le don d’ovocytes permet chaque année à de nombreuses femmes de concrétiser leur désir d’enfant, lorsqu’une grossesse naturelle n’est plus possible. Le Dr Imbert, spécialiste en médecine de la reproduction au sein du groupe hospitalier du CHIREC, nous éclaire sur cette technique médicale porteuse d’espoir.

Le don d’ovocytes s’adresse aux femmes pour qui la maternité avec leurs propres ovocytes n’est plus envisageable. Les causes sont multiples : ménopause précoce, séquelles de traitements lourds comme la chimiothérapie, échecs répétés de fécondation in vitro ou encore risque élevé de transmission d’une maladie génétique. Enfin, cette option offre aussi une chance aux femmes plus âgées, chez qui la réserve ovarienne a diminué avec le temps, de concrétiser leur désir d’enfant.

 

Un parcours encadré

“Avant d’entamer une démarche de don d’ovocytes, la future receveuse doit consulter un spécialiste avant l’âge de 45 ans, comme le prévoit la loi en Belgique. Plusieurs examens médicaux sont réalisés : analyses sanguines, hystéroscopie pour examiner la cavité utérine, et parfois des tests génétiques. Une consultation psychologique est également indispensable pour accompagner au mieux ce parcours souvent chargé d’émotions fortes et de interrogations” explique Dr Imbert.

En Belgique, le don peut être anonyme ou direct. Dans le premier cas, la receveuse ne connaît pas l’identité de la donneuse, et la sélection est assurée par les centres de procréation médicalement assistée, selon des critères de compatibilité. La receveuse et la donneuse ne se connaissent pas, et les informations sont codées pour garantir l’anonymat. Toutefois, si l’enfant né du don développe un problème de santé, comme une pathologie génétique, il sera possible de retrouver la donneuse pour vérifier son état de santé.

Le don direct, quant à lui, permet à une femme de recevoir les ovocytes d’une donneuse qu’elle connaît, comme une sœur, une cousine ou une amie. Les deux parties signent une convention, et ce lien plus personnel peut aussi permettre de réduire les délais d’attente. Cependant, la donneuse doit remplir les mêmes critères médicaux et psychologiques que dans le cadre d’un don anonyme.

Un acte altruiste

Pour devenir donneuse, il faut être âgée de 18 à 35 ans et en bonne santé. “Avant de pouvoir donner, chaque candidate rencontre un psychologue, un médecin spécialiste en fertilité et un généticien qui étudie les antécédents familiaux pour évaluer les risques héréditaires”, précise le Dr Imbert, “Il ne s’agit pas d’une forme de sélection basée sur la génétique, mais d’une mesure de prévention pour minimiser les risques de transmission de maladies héréditaires”. Les ovocytes sont ensuite attribués selon le phénotype (caractéristiques physiques) de la receveuse. “Nous veillons à ce que la donneuse ait un profil proche de celui de la future maman : couleur de peau, des yeux, des cheveux, groupe sanguin, origine ethnique, etc. afin d’éviter des différences trop marquées entre l’enfant et ses parents” ajoute-t-il. Les délais pour recevoir un don d’ovocytes anonyme varient en fonction de la disponibilité des donneuses compatibles. Cela peut prendre de six mois à plusieurs années.

Comment se passe le don d’ovocytes ?

La stimulation ovarienne dure environ 10 à 12 jours, pendant lesquels la donneuse s’administre des injections hormonales quotidiennes. Des examens réguliers permettent de suivre la réponse des ovaires. Le prélèvement se fait sous anesthésie (générale ou locale) et consiste à recueillir les ovocytes par voie vaginale. “C’est une intervention maîtrisée, qui ne diminue en rien la réserve ovarienne et n’a pas d’impact sur la fertilité future” rassure le Dr Imbert. L’ensemble du processus s’étale sur une quinzaine de jours, avec des risques très faibles pour la santé de la donneuse. Les ovocytes sont fécondés en laboratoire avec les spermatozoïdes du partenaire ou d’un donneur. L’embryon est ensuite transféré dans l’utérus de la receveuse, après avoir synchronisé son cycle menstruel avec celui de la donneuse. “Le transfert se fait au bout de 3 à 5 jours, par voie vaginale, de façon indolore et rapide” explique le Dr Imbert. Ce qui joue, ici, ce n’est pas l’âge de la receveuse, mais celui de la donneuse. “Une receveuse de 45 ans peut avoir autant de chances de grossesse qu’une femme de 25 ans, si les ovocytes proviennent d’une jeune donneuse. En moyenne, les taux de réussite peuvent atteindre 60 à 70 %,” assure le spécialiste. Un taux bien supérieur à celui d’une FIV classique, surtout après 40 ans !

 

Disclaimer

Les données chiffrées mentionnées dans cet article sont issues des propos tenus par les intervenants dans nos podcasts. Ils reflètent leur expérience professionnelle et ne remplacent pas des données scientifiques officielles

2025-185/BE-FR, date of creation 08/2025, Gedeon Richter Benelux

 

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