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Stressée ? Le stress chronique impacte-t-il votre fertilité ?

Toute personne qui éprouve des difficultés à concevoir un enfant sait que ce parcours peut être extrêmement stressant. Si vous avez du mal à fonder une famille, il est normal que vous expérimentiez une certaine perte de contrôle qui à son tour favorise l’anxiété et éventuellement la dépression.

Une étude a révélé que les femmes confrontées à l’infertilité présentent des niveaux de dépression similaires à ceux des femmes atteintes de cancer. Une autre étude a montré que les femmes en trajet de procréation médicalement assistée (PMA) qui présenteraient des signes de stress plus élevés (autodéclarés et/ou cliniques) ont moins de chances de tomber enceintes dès leur premier cycle de fécondation in vitro (FIV).

La grande question est : l’infertilité provoque-t-elle le stress, ou le stress réduit-il la fertilité? Ce n’est pas une question à laquelle il est facile de répondre.

Mesurer le stress

La manière la plus simple de mesurer le stress est de demander aux personnes impliquées d’évaluer à quel point elles se sentent stressées (niveau de stress autodéclaré). Le problème est que cette mesure est purement subjective.

Dès lors, il est plus scientifique de mesurer les niveaux d’hormones du stress. En effet, Le stress provoque la libération de deux hormones au niveau des glandes surrénales : l’alpha-amylase et le cortisol.Toutefois, le cortisol est libéré par pulsations tout au long de la journée, de sorte que les niveaux peuvent fluctuer considérablement d’une heure à l’autre. Il est donc difficile de mesurer avec certitude les niveaux de cortisol à long terme chez une personne.

Vrouw is niet ongesteld door stress

L’alpha-amylase est plus constante, cependant, les scientifiques ne sont pas certains qu’il s’agisse d’une mesure fiable du niveau de stress.

Que dit la science ?

Jusqu’à présent, les études n’ont pas été concluantes. En 2010, la première étude trouvant un lien entre les niveaux de stress et les résultats en matière de fertilité a été publiée. Elle étudiait à la fois les niveaux de cortisol et ceux d’alpha-amylase et a conclu que les femmes avec des niveaux plus élevés d’alpha-amylase voyaient leurs chances de tomber enceintes diminuer de 12 %. Cependant, cette différence n’est pas statistiquement significative.

Une étude ultérieure aux États-Unis a révélé que les femmes ayant des niveaux plus élevés d’alpha-amylase mettaient 29 % de temps en plus à tomber enceintes que celles ayant des niveaux plus bas. Le nombre de mesures de cette étude est toutefois considéré trop faible pour être représentatif.

Au cas où vous penseriez que le stress n’affecte que la fertilité des femmes, certaines études ont montré que le stress peut également affecter la production de sperme. Or, la quantité de spermatozoïdes produite, leur forme et leur vitesse de nage ont toutes une influence sur les chances de conception. Malheureusement, il n’y a pas non plus de preuves à ce sujet. Une étude de 2014 a révélé que le stress quotidien affectait la mobilité (vitesse) et la forme des spermatozoïdes, mais pas leur concentration, tandis qu’une étude antérieure a montré que les hommes ayant subi récemment 2 événements stressants ou plus présentaient une concentration de spermatozoïdes plus faible et une moindre mobilité de ceux-ci, mais que leur forme n’était pas affectée.

Une analyse des études scientifiques menées de 1978 à 2014 a révélé que les couples suivant un traitement de fertilité et recevant également une formation à la pleine conscience ou une thérapie cognitivo-comportementale étaient plus de deux fois plus susceptibles de concevoir un enfant que ceux qui ne suivaient pas une telle thérapie. L’étude a conclu que plus l’anxiété diminuait, plus le taux de grossesse était important.

Les hormones du stress peuvent interférer avec les hormones sexuelles.

Vrouw zit met haar handen in het haar
Bien que le débat ne soit pas encore tranché sur le fait que le stress affecte réellement la fertilité, on pense que l’alpha-amylase et le cortisol pourraient interférer avec la production de la GnRH (hormone de libération des gonadotrophines), qui est responsable de la libération des hormones sexuelles.
De cette manière, le stress pourrait affecter le cycle menstruel et l’ovulation chez les femmes, ainsi que la qualité et le nombre de spermatozoïdes chez les hommes. Il peut également augmenter les quantités d’hormones stéroïdes appelées glucocorticoïdes, qui contrôlent la sécrétion de testostérone et impactent ainsi la production de spermatozoïdes.

Ce ne sont pas vos niveaux de stress, c’est la manière dont vous y réagissez qui compte

De nombreux médecins conviennent que le stress en lui-même n’a probablement pas d’impact sur les niveaux de fertilité. Ce qui compte, c’est la façon dont vous y réagissez.

Pour beaucoup de gens, un niveau élevé de stress conduit à :

  • Consommer davantage d’alcool et de caféine
  • Fumer ou vapoter davantage
  • S’adonner à une « alimentation émotionnelle » qui peut entraîner un surpoids ou une obésité
  • Éviter de manger, ce qui peut entraîner un faible poids corporel et affecter les menstruations et l’ovulation
  • Mal dormir, ce qui affecte la production d’hormones
  • Avoir des rapports sexuels moins fréquemment

Tous ces facteurs peuvent réduire vos chances de tomber enceinte.

En conclusion et malgré l’absence de preuves scientifiques solides, si vous essayez de concevoir, naturellement ou grâce à la  PMA, moins vous êtes stressée, meilleures sont vos chances de tomber enceinte. Il n’est pas toujours facile de se détendre, mais prenez le temps de faire des activités qui vous apaisent. Nous espérons que votre chemin vers la parentalité sera fluide et sans stress.

 

2023-376/BEFR, date of creation 01/2024