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Podcast ‘Le Combat Invisible’ : Repousser le moment de devenir mère… sans tirer un trait sur la maternité.

Préserver sa fertilité, un choix pour l’avenir.

Pourquoi et comment préserver sa fertilité ?

Alors que de plus en plus de femmes choisissent de repousser leur projet de maternité, la question de la préservation de la fertilité s’impose comme un enjeu de santé publique. Dr Houba, directrice de la clinique de fertilité de l’Hôpital Universitaire de Bruxelles (HUB), nous éclaire sur cette démarche préventive en plein essor.

Préserver sa fertilité, c’est se donner la liberté de devenir mère plus tard, lorsque les conditions seront réunies. Dans certaines situations médicales (comme une chimiothérapie, une chirurgie ovarienne ou une anomalie génétique associée à un risque de ménopause précoce), les spécialistes recommandent de congeler les ovocytes avant d’entamer  un traitement pouvant affecter la réserve ovarienne, cette démarche ne se limite plus aujourd’hui aux seuls cas médicaux.

De plus en plus de femmes y ont recours pour des raisons personnelles : études prolongées, carrière prioritaire ou absence de partenaire. Autant de situations qui peuvent différer un projet de maternité, alors même que la fertilité féminine décline naturellement avec l’âge.

Deux méthodes principales

Il existe aujourd’hui deux techniques principales pour préserver la fertilité féminine : la congélation des ovocytes et celle du tissu ovarien. “La congélation des ovocytes est la méthode la plus simple, la plus fiable et la plus répandue”, explique Dr Houba, « Elle repose sur une stimulation hormonale des ovaires, suivie d’un prélèvement d’ovocytes qui seront congelés pour une utilisation future”. La seconde méthode, plus complexe, consiste à prélever chirurgicalement un fragment d’ovaire contenant des follicules immatures. Le tissu est congelé puis, au moment venu, réimplanté pour restaurer la fonction ovarienne. “Cette option est particulièrement utile dans les cas d’urgence médicale, quand il n’est pas possible d’attendre une stimulation hormonale, ou pour les jeunes filles qui doivent subir un traitement lourd” précise la spécialiste.

Quel est le bon moment ?

En l’absence de problème médical, l’âge idéal pour congeler ses ovocytes se situerait autour de 33 ans. “À 26 ans, cela peut sembler trop tôt, car les chances de concevoir naturellement restent élevées. Mais après 33 ans, la qualité des ovocytes commence à diminuer, ce qui affecte les chances de succès en fécondation in vitro” souligne Dr Houba. Et l’âge au moment de la congélation compte. “Une femme qui congèle 15 ovocytes à 33 ans a environ 90 % de chances d’avoir un enfant. À 40 ans, ce taux tombe à 15 %” souligne la spécialiste. Plus les ovocytes sont jeunes et nombreux, meilleures sont les chances de grossesse future !

La congélation d’ovocytes, mode d’emploi

Comment se déroule concrètement une congélation d’ovocytes ? Tout commence par une consultation médicale pour évaluer la fertilité de la patiente, à l’aide d’une échographie et d’une prise de sang. Si tout est en ordre, une stimulation ovarienne est mise en place sur une dizaine de jours. Durant cette période, la patiente s’injecte quotidiennement des hormones. Des échographies régulières permettent de suivre l’évolution des follicules. Quand l’ovulation approche, les ovocytes sont prélevés par voie vaginale, sous anesthésie légère. L’objectif est d’en recueillir entre 15 et 20. Si ce quota n’est pas atteint, un deuxième cycle de stimulation peut être envisagé. “En Belgique, les frais sont couverts par la mutuelle lorsqu’il s’agit d’une indication médicale. En revanche, pour une démarche préventive liée à l’âge, c’est un investissement personnel”, précise Dr Houba, “Il faut compter entre 2 500 et 5 000 euros, selon le protocole, auxquels s’ajoutent des frais de stockage d’environ 250 euros par an”.

Un don à soi-même

Si la congélation d’ovocytes séduit de plus en plus de femmes, c’est aussi parce qu’elle est aujourd’hui mieux connue et moins taboue. “Les gynécologues en parlent davantage, et les patientes osent poser des questions. Mais il reste encore beaucoup de méconnaissances”, observe Dr Houba, “Certaines femmes pensent, à tort, qu’une grossesse à 40 ans sera facilement possible grâce à la procréation médicalement assistée. Or, les chances de succès diminuent fortement avec l’âge. Face à plusieurs échecs de fécondations in vitro, l’alternative qui leur est proposée est souvent le recours aux ovocytes d’une donneuse plus jeune, ce qui peut être une grande déception. En réalité, préserver sa fertilité en congelant ses ovocytes, c’est un peu comme se faire un don à soi-même pour l’avenir. Beaucoup de femmes qui rencontrent des difficultés à concevoir regrettent de ne pas avoir pris cette précaution plus tôt” prévient la médecin, qui conseille de bien s’informer et d’anticiper ces questions avant qu’il ne soit trop tard.

 

Disclaimer

Les données chiffrées mentionnées dans cet article sont issues des propos tenus par les intervenants dans nos podcasts. Ils reflètent leur expérience professionnelle et ne remplacent pas des données scientifiques officielles

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